L'appartement de Merah a été reloué

Inhabité depuis les faits, il est reloué à des nouveaux locataires. Au grand soulagement de la voisine de l’étage supérieur.
Inhabité depuis les faits, il est reloué à des nouveaux locataires. Au grand soulagement de la voisine de l’étage supérieur. © MaxPPP
  • Copié
Frédéric Frangeul avec Jeanne Daudet , modifié à
TEMOIGNAGE E1 - Une voisine, qui craignait un "immeuble fantôme", s'en réjouit.

Les images de cet appartement sont gravées dans les mémoires. Situé au 17, rue Sergent-Vigné à Toulouse, il a été le théâtre du siège qui a abouti à la mort de Mohamed Merah en févier dernier. Inhabité depuis les faits, il est désormais reloué à des nouveaux locataires. Au grand soulagement de la voisine de l’étage supérieur.

L’ancien appartement de Mohamed Merah est loué par un couple de trentenaires, selon les informations de la Dépêche du Midi. D’une surface de 38 m², il a été refait aux frais de l’Etat après le siège marqué par de très nombreux échanges de balles. "Il y a toujours des gens qui s'arrêtent. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils aillent sonner chez eux pour rentrer dans l'appartement et voir comment c'est", déplore la voisine.

>>> A LIRE AUSSI : Les 38 m² où était retranché Mohamed Merah

La majorité des locataires sont partis

"Personnellement, je pense que c'est une bonne chose", témoigne cette femme au micro d’Europe 1. "Moi je craignais un peu que plus personne ne veuille venir dans l'immeuble et que cela devienne un peu un immeuble fantôme", explique-t-elle.

La crainte d'un "immeuble fantôme" :

Sur l’ensemble des locataires qui habitaient l’immeuble, "il n'y en a que deux qui sont restés", raconte cette voisine. Marqués par le drame, de nombreux occupants ont préféré quitter les lieux. "Il y a eu cinq ou six appartements qui se sont vidés", précise la riveraine.

"Encore les stigmates de ce qui s'est passé"

L’immeuble où résidait le tueur au scooter, responsable de la mort de sept personnes, dont trois enfants, porte encore les marques du siège. "Jusqu'à fin août-début septembre, il y avait encore du contreplaqué sur cet appartement", rappelle la voisine. "Il était bien repérable par les badauds. Dans les couloirs, il y avait encore les stigmates de ce qui s'est passé et des trous à boucher. Qu'il soit habité, ça le rend un peu plus normal".

>>> A LIRE AUSSI : Le jour où Mohamed Merah est mort

L’affaire Merah aura au moins permis aux voisins de se serrer les coudes. "Ce qu'il y a de positif après cette histoire, c'est qu'une certaine solidarité s'est mise en place avec les voisins qui sont restés", reconnaît la voisine. Avant de conclure : "du coup, je sais que si je crie au secours dans la cage d'escalier, il y aura toujours quelqu'un qui sortira".