Kalinka : une mère, deux ex-maris

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avec Fabienne Le Moal et AFP , modifié à
"Je suis venue ici pour avoir la vérité", a confié l’ex-épouse de Dieter Krombach, l’accusé.

Une femme face à ses deux ex-maris, venue témoigner au procès censé établir la vérité sur la mort de sa fille de 14 ans. Danielle Gonnin, la mère de Kalinka, a dit jeudi à la cour d’assises de Paris combien elle espérait la vérité : "ça fait vingt ans que ça dure, maintenant il faut qu'on sache".

Face à elle, les deux hommes de sa vie. A sa droite, Dieter Krombach, l’accusé. Pendant longtemps, la mère de Kalinka n'a pas cru à la culpabilité de ce médecin allemand qu’elle décrit comme "charmant" et avec lequel elle a vécu de 1977 à 1984. Pour la séduire, il l’avait comblée de cadeaux. "Je ne suis pas partie parce que j'avais des doutes sur la mort de ma fille. Pendant 28 ans, je n'ai jamais pensé qu'il était coupable de sa mort".

Krombach-Bamberski, de la "haine"

A sa gauche, André Bamberski, son premier mari et père de Kalinka qui se bat depuis la mort de l’adolescente en 1982 en Allemagne pour faire établir la vérité. Un homme que Danielle Gonnin a décrit comme "sévère" à la barre et qui, lui, a toujours cru en la culpabilité de Dieter Krombach, allant jusqu’à orchestrer son enlèvement pour qu’il soit jugé aujourd’hui en France.

La mère de Kalinka a surtout insisté sur la "haine" que se sont toujours voués ses deux ex-maris. Mais "je suis venue ici pour avoir la vérité, pour qu'il (Dieter Krombach, NDLR) dise ce qu'il s'est passé. S'il est coupable, il faut qu'il paie", a conclu la mère de Kalinka.