Jacques Viguier acquitté

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les assises de la Haute-Garonne ont décidé jeudi après-midi d'acquitter Jacques Viguier. Ce professeur de droit toulousain était soupçonné d'avoir tué son épouse, qui a disparu en 2000 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Mercredi, l'avocat général avait requis contre lui de 15 à 20 ans de réclusion criminelle.

"Je n'ai pas tué Susi, je le dis devant ma famille. C'est dur depuis neuf ans de supporter cette vie. Je ne suis coupable de rien, j'espère que vous me croirez", avait dit Jacques Viguier juste avant que la cour ne se retire pour délibérer. Des propos qui ont été visiblement entendus par les jurés. Jeudi, ce professeur de droit toulousain, soupçonné d’avoir tué son épouse, Suzanne, dont le corps n’a jamais été retrouvé, a été acquitté devant les assises de la Haute-Garonne.

Le parquet général devrait cependant faire appel. A sa sortie du tribunal par une porte dérobée, Jacques Vigier a seulement déclaré : "Je remercie mes avocats, mes amis et toute ma famille. Maintenant, je vais profiter de mes enfants". Ecoutez les premiers mots de Jacques Viguier :

 

 

Les jurés ont en fait répondu "non" à trois questions concernant Jacques Viguier : a-t-il commis un homicide volontaire? A-t-il commis des violences volontaires? Ces violences ont-elles entraîné la mort sans intention de la donner? Mercredi, l'avocat général avait requis de 15 à 20 ans de réclusion criminelle. Dans son réquisitoire de près de trois heures, le représentant du ministère public avait fait état de "présomptions très graves, précises et concordantes qui, additionnées, font une certitude".

Les avocats de la défense avaient eux mis l’accent sur la notion de doute qui doit profiter à l’accusé. "Depuis 9 ans, j'ai défendu le principe basique selon lequel il appartient à l'accusation d'apporter la démonstration qu'un homme est coupable", a assuré Me Georges Catala. Pour Me Guy Debuisson, l'avocat d'une des soeurs de Suzanne Viguier, "ce sont ses enfants qui l'ont sauvé". "Je ne pense pas que le jury le pense innocent, il a considéré qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves. (Les jurés, ndlr) ne voulaient pas priver les enfants de leur père alors qu'ils sont orphelins de leur mère", a conclu l'avocat.