Entre 10 et 15 ans de prison requis contre Ferrara

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"Le roi de la belle" est jugé pour une attaque, menée à l’arme de guerre, contre un fourgon, à Toulouse en 2001.

Contre Antonio Ferrara et trois de ses complices présumés, le parquet a requis une fourchette de 10 à 15 ans de prison, jeudi en cour d'assises de Paris, pour l'attaque manquée d'un fourgon de transport de fonds en 2001 à Toulouse.

Onze personnes au total comparaissent depuis le 6 novembre pour cette attaque, qui n'avait pas fait de victimes mais avait été menée à l'arme de guerre, et à quelques centaines de mètres du commissariat central de Toulouse.

Outre les quatre peines de 10 à 15 ans requises contre "le roi de la belle" Antonio Ferrara et ses complices (Dominique Battini, Robert Bérengier et Jean-Philippe Boehm, qui ont tous un passé judiciaire chargé), l'avocat général, Philippe Bilger, a requis une peine de cinq ans d'emprisonnement contre Michel Acariès.

Michel Acariès seul, blessé dans l'attaque et confondu par des analyses ADN, a avoué, plusieurs années après les faits, y avoir participé. Cloué dans un fauteuil roulant depuis un accident de moto en 2002, il se décrit comme "un être déjà mort" et est "définitivement hors du circuit criminel", a relevé Philippe Bilger.

L'avocat général, qui a souligné au long des quelque trois heures et demie de son réquisitoire les "doutes et incertitudes" de cette affaire, a également requis un an de prison avec sursis ainsi que cinq acquittements.

Lors de précédentes audiences, les convoyeurs de fonds avaient expliqué avoir échappé de très peu à la mort. Pour l'avocat général, "ces tirs, ces salves, cette atmosphère de guerre" relevaient ni plus ni moins de "tentatives d'assassinat".

> Ferrara, "le roi de la belle"