"Dodo la Saumure" se montre combatif

"Dodo la Saumure" comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai.
"Dodo la Saumure" comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai. © MAXPPP
  • Copié
avec Lionel Gougelot et agences , modifié à
Le Belge, qui répond de proxénétisme en Belgique, a dénoncé "un procès en morale".

Il espère sortir blanchi de cette affaire. Dominique Alderweireld, alias "Dodo la Saumure", est apparu combatif jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai, en Belgique, où il doit répondre de la tenue de "maisons de débauche ou de prostitution", de "prostitution" et de "proxénétisme", et ce entre 2000 et 2009. Accusé d'avoir profité de la "situation vulnérable" de plusieurs prostituées et d'avoir été en possession ou d'avoir vendu de la cocaïne, il encourt 5 à 10 ans de prison.

"Ce n'est pas un procès en justice"

Malgré une mauvaise grippe, "Dodo la Saumure" a fait part de sa colère aux magistrats, ne comprenant pas bien ce que la justice belge lui reprochait. "C'est un procès en morale, pas un procès en justice", a-t-il martelé, devant les caméras, juste avant l'ouverture de son procès. "La loi sur la prostitution en Belgique est bafoué depuis 40 ans, alors, pourquoi suis-je le seul à être poursuivi ?", a-t-il demandé d'entrée à la présidente du tribunal, alors qu'il existe plus de 3.500 maisons de débauches en Belgique.

Des arguments qui n'ont pas manqué d'agacer la présidente du tribunal : "Ici nous allons rendre un jugement, et nous nous cantonnons à ce dossier. Il y a un article de loi toujours existant en Belgique". "Ce qu'on vous reproche, c'est une forme de système", l'a-t-elle tancé.

"Ce qu'on vous reproche, c'est une forme de système"

"Dodo la Saumure", lui, a assuré vouloir seulement exercer dans la légalité, en faisant signer des contrats et en payant des impôts. Sauf que l'envers du décor n'est pas aussi reluisant. Une ex-compagne affirme même qu'il profitait de la détresse de certaines filles, ce qu'il reconnaît finalement. "J'ai profité parce qu'elles sont venues travailler chez moi, qu'elles m'ont rapporté de l'argent", a-t-il expliqué tranquillement. "Ces filles n'ont en général de toute façon pas de diplôme", a-t-il lancé avant d'ajouter : "évidemment que si c'était les filles Bettencourts, elles ne viendraient pas se prostituer".

Dominique Alderweireld, dont le nom est également cité dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille, va demander l'acquittement. Les autres prévenus, accusés des mêmes faits, sont notamment sa compagne Béatrice Legrain - qui a reconnu avoir rencontré DSK lors d'un déjeuner libertin à Paris-, son ex-épouse Cécile Lerat et une ancienne compagne, Lucette Therasse.

Le réquisitoire aura lieu le 15 mars, avant les plaidoiries, le 22 mars. En attendant la prochaine audience, "Dodo la Saumure" va se concentrer sur son projet de syndicat des tenanciers de maisons de plaisir et surtout relancer l'activité de ses établissements. Car depuis un certain temps, les clients semblent se faire plus rares.