Distribution d'argent : l'organisateur reconnaît son "erreur"

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L'opération publicitaire annoncée puis annulée par Mailorama.fr, filiale du groupe Rentabiliweb, avait provoqué des affrontements en novembre à Paris.

Une "initiative malheureuse" et "une erreur". C'est dit. Le patron de Rentabiliweb, la maison mère de Mailorama.fr, a condamné, mardi sur Europe 1,la distribution d'argent avortée dans les rues de Paris le 14 novembre dernier.

Jean-Baptiste Descroix-Vernier a présenté ses excuses "au nom de cette filiale et de l'ensemble de (son) groupe". "C'est une opération qui est à ne jamais réitérer", a-t-il ajouté.

Le PDG du groupe s'est dit prêt à assumer le coût des dégâts occasionnés. Toutefois, il a estimé qu'il serait difficile de rembourser "avant la condamnation, en tout cas avant que l'enquête de police ait eu lieu". Mais "sur le principe, toutes les responsabilités que nous aurons à prendre, nous les prendrons", a assuré Jean-Baptiste Descroix-Vernier. "Mais je veux savoir combien, je veux savoir l'inventaire de ces dégâts, et puis je pense aussi que cette plainte permettra de voir l'ensemble des responsabilités. Est-ce que c'est normal qu'on soit les seuls à faire un mea culpa et à les prendre? Je ne suis pas sûr non plus", a-t-il regretté.

Jean-Baptiste Descroix-Vernier assure qu'il n'a été mis au courant de l'organisation de l'opération que "quelques jours avant" et qu'il "aurait dû l'interdire". "J'étais persuadé que la préfecture l'interdirait. (...) Mais ils l'ont autorisée, validée, tamponnée..."

Le directeur de la filiale à l'origine de l'opération a été "fortement sermonné" mais "de là à dire que je le licencierai ou qu'il y aura des sanctions, il n'en est pas question", a indiqué Jean-Baptiste Descroix-Vernier. "Je ne suis pas du genre à me défausser sur les salariés, je n'aime pas quand les patrons cherchent des bouc-émissaires, a indiqué le patron de Rentabiliweb. Il ne mérite pas ça, c'est un gamin de 23 ans."

Pour Jean-Baptiste Descroix-Vernier, la nouvelle génération d'internautes "a des codes sociaux, des codes culturels qui ne sont pas forcément les mêmes que dans 'le monde d'en haut'. Se réunir sur internet, c'est quelque chose qu'on pratique tous les jours (...) On ne peut plus le faire dans la vie réelle".