Délinquance roumaine : "réalité", dit Valls

"C'est une réalité, il faut le constater, il ne faut surtout pas la nier", a réagi jeudi sur BFMTV le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls à propos de la délinquance roumaine.
"C'est une réalité, il faut le constater, il ne faut surtout pas la nier", a réagi jeudi sur BFMTV le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls à propos de la délinquance roumaine. © MAXPPP
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AW avec AFP , modifié à
Le ministre est revenu sur l'augmentation, révélée jeudi, de 69% de cette délinquance en deux ans.

La délinquance roumaine ? "C'est une réalité, il faut le constater, il ne faut surtout pas la nier", a réagi jeudi sur BFMTV le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Une déclaration qui ne fera pas forcément l'unanimité dans le camp socialiste. Le matin même, des chiffres de la police publiés par le Parisien faisaient état d'une augmentation de plus de 69% de cette délinquance entre 2009 et 2011.

"Hier encore, le Premier ministre a souligné combien la fermeté devait s'appliquer dans la lutte contre la délinquance, celle de la rue mais aussi contre le crime organisé quand il s'agit d'exploitation des mineurs, de femmes, d'hommes, notamment en vue de la prostitution", a encore déclaré Manuel Valls.

"Cela veut bien dire, et ces chiffres sont là pour le démontrer, qu'il faut combattre la délinquance d'où qu'elle vienne", a-t-il ajouté.

Cambriolages, escroqueries et vols à l'étalage

Le ministère de l'Intérieur n'était pas en mesure jeudi de confirmer le contenu de la note de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Selon Le Parisien, les quelque 20.000 Roumains mis en cause en 2011 représentent une augmentation de 69,35% par rapport aux 12.000 qui l'avaient été en 2009.  

La note de la DCPJ précise par ailleurs qu'en 2011, "un étranger mis en cause sur dix est" un ressortissant roumain. Ce sont, ajoute la même source, particulièrement pour des faits de cambriolages, d'escroqueries et de vols à l'étalage, que ces personnes sont mises en cause.

Déjà, en juillet 2011, des responsables policiers et de la justice s'inquiétaient de la délinquance "générée par les ressortissants roumains" en région parisienne qui, selon eux, explosait, se diversifiait et devenait violente à l'égard des forces de l'ordre.