Clearstream : l’avocat de Sarkozy monte au créneau

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Dominique de Villepin a dû essuyer lundi les salves de Me Thierry Herzog, lors des plaidoiries.

L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a estimé lundi à la toute fin de sa plaidoirie, que Dominique de Villepin, avait été "l'instigateur" de l'affaire Clearstream qui courant 2004 "a eu pour effet de tenter d'empêcher Nicolas Sarkozy d'accéder à la présidence de l'UMP".

"Courant 2004, et à partir d'avril 2004, la conviction qui est la mienne est que tant Jean-Louis Gergorin, Imad Lahoud que Dominique de Villepin se sont entendus" pour mettre au point la machination Clearstream qui a valu à Nicolas Sarkozy de voir son nom cité sur de faux listings. "Je démontrerai (...) l'implication de ceux qui sont poursuivis", a précisé l'avocat, considérant qu'"aucun de ceux qui sont ici ne sont ici par l'acharnement d'un homme", comme l'a affirmé Dominique de Villepin au premier jour du procès.

Plutôt dans la journée, c’est l'avocat de Charles Pasqua qui avait mené la charge contre l’ancien premier ministre. "Monsieur de Villepin, bienvenue au club des flingueurs flingués", a lancé Me Edgar Vincensini, pour qui Dominique de Villepin a bel et bien participé à cette affaire de dénonciation calomnieuse.

Selon Me Edgar Vincensini, "il n'y a pas d'élément qui permette de lui imputer la paternité" de cette machination. Mais Dominique de Villepin a "pris ce train fou en marche" et "force est de constater qu'à aucun moment il n'en est descendu", espérant que cette affaire allait desservir son rival Nicolas Sarkozy, selon l'avocat.

Le nom de Charles Pasqua a été évoqué durant l'affaire Clearstream, mais ne figure pas sur les listings. En revanche, celui de son fils Pierre y a été ajouté. Père et fils se sont constitués partie civile au procès.

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