Cannes : la critique internationale prime La vie d'Adèle

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avec AFP

"La vie d'Adèle" du Français Abdellatif Kechiche, sur une adolescente qui s'éveille au désir avec une fille aux cheveux bleus, a reçu samedi soir le prix Fipresci de la critique internationale pour la compétition officielle.

Le film de Kechiche traite avec humanité, sensualité et finesse cette passion amoureuse entre deux femmes comme rarement abordée au cinéma, portée par un duo d'actrices resplendissant, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux. Le jury de la Fipresci, la Fédération internationale de la presse cinématographique, a attribué par ailleurs son prix au sein de la section "Un Certain regard" au film du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof "Les manuscrits ne brûlent pas".C'est un film sur la censure dans son pays, réalisé clandestinement, qui raconte les difficultés d'un écrivain pour se faire publier, évoquant plus largement la situation des artistes iraniens.

Rasoulof avait été condamné dans son pays en 2010 à six ans de prison pour avoir porté "atteinte à la sécurité nationale" et "propagande contre le régime". En appel, sa peine avait été réduite à un an.Le réalisateur avait reçu en 2011 le prix du meilleur réalisateur dans la section "Un certain regard" pour son film "Au revoir" (Bé omid é didar). C'est sa femme qui était alors été allée chercher son prix. Enfin le prix Fipresci des sections parallèles est revenu au film américain "Blue ruin" de Jeremy Saulnier, présenté à la Quinzaine des réalisateurs.Le film raconte l'histoire d'un vagabond solitaire qui voit sa vie bouleversée par une terrible nouvelle. Il se met alors en route pour la maison de son enfance afin d'accomplir sa vengeance.