CFCM : projet de présidence collégiale

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avec AFP

Le ministère de l'Intérieur a lancé une réforme des statuts du Conseil français du culte musulman (CFCM) prévoyant notamment une modification de la présidence de cette instance qui reste minée par les divisions, huit ans après sa création par Nicolas Sarkozy. A la suite du boycott par deux organisations majeures des dernières élections au CFCM en juin, la représentativité de cette instance, dirigée par le franco-marocain Mohammed Moussaoui, est mise en cause au sein de la communauté musulmane.

Les nouveaux statuts devraient donner satisfaction à l'Algérie souhaitant une meilleure place pour la fédération de la Grande mosquée de Paris (GMP), plus vieille institution de l'islam en France, qui lui est proche. La GMP a une place "toute particulière dans l'islam de France", "son autorité morale a un rayonnement considérable et le recteur de la mosquée a une place à part dans l'organisation de l'islam en France", a estimé le ministre de l'Intérieur Claude Guéant lors d'une visite à Alger le mois dernier. Il répondait à son homologue algérien Dahou Ould Kablia qui a souhaité que l'institution fondée en 1926 puisse continuer "à jouer son rôle historique de lieu de rayonnement religieux et également de rayonnement moral et culturel, et cela en faveur prioritairement des Algériens".

Concrètement, a confié une source proche du dossier, la réforme devrait conduire à la mise en place d'une direction collégiale désignée pour un mandat de six ans contre trois actuellement pour le président.