Bac : à la recherche de la mention

La moitié des bacheliers décrochent une mention, qui peut faire la différence.
La moitié des bacheliers décrochent une mention, qui peut faire la différence. © Maxppp
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avec Martial You , modifié à
A l'université comme dans le monde du travail, elle peut se révéler être un atout précieux.

Avoir son bac, c'est bien. Mais décrocher une mention, c'est mieux. C'est d'ailleurs l'objectif d'un grand nombre de candidats, qui se lancent à partir de jeudi dans les examens du baccalauréat. Car la mention, c'est un petit plus pour la suite des études. Voire même pour entrer dans le monde du travail.

Car si les diplômes universitaires restent le sésame pour trouver un emploi, la mention au bac est un élément déterminant pour les premières expériences professionnelles. "On passe moins d’une minute par CV. J’en reçois une centaine par an. Dès qu’il y a une mention, ça saute aux yeux", confirme à Europe 1, Sébastien Guénard, patron d’une PME, qui reçoit chaque année deux ou trois stagiaires dans son entreprise. Or, les stages photocopieuses, c’est fini. Il faut des jeunes qui s’insèrent vite. "Si on a une mention, c’est qu’on a travaillé d’arrache-pied. Et les examens, c’est du stress. Savoir gérer du stress en entreprise, c’est fondamental. Donc c’est avoir les meilleures qualités requises pour pouvoir travailler en entreprise rapidement."

Critère de sélection pour les universités

Depuis de longues années, elle est essentielle pour rentrer dans les grandes écoles comme Sciences-po ou des classe prépa. Mais c’est aussi désormais un critère de sélection dans des universités traditionnelles. Robin, qui souhaite ainsi faire une bi-licence l’année prochaine, a ainsi récemment découvert que ses résultats au bac seront déterminants. "Ça devient primordial, parce qu’effectivement, après avoir reçu un mail comme quoi il était accepté en bi-licence, il a reçu un autre mail lui disant qu’il était sur liste d’attente", relate Jules, son père. "Et tous ses copains et copines ont reçu le même mail. Donc maintenant, avec ce risque de surbooking, la mention devient importante."

Et dans les années à venir, une simple mention assez bien pourrait ne pas suffire. Car aujourd’hui, la concurrence est déjà rude. Un bachelier sur deux obtient en effet déjà une mention.