Avion : du TIG pour 3 émeutiers

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avec AFP

Trois hommes âgés de 20 à 30 ans ont été condamnés à des travaux d'intérêt général par le tribunal correctionnel d'Arras, devant lequel ils comparaissaient mardi pour leur participation aux violences urbaines qui ont touché à la mi-août la ville d'Avion (Pas-de-Calais). Parmi les trois prévenus, les premiers à comparaître depuis ces nuits de violences, deux étaient poursuivis pour des violences avec arme et participation avec arme à un attroupement. Les deux hommes, âgés de 20 à 30 ans, ont été reconnus coupables d'avoir jeté dans la nuit du 14 au 15 août des pierres en direction des policiers venus sécuriser le quartier République, théâtre d'incendies volontaires la nuit précédente.

Egalement reconnus coupables d'avoir participé à un attroupement armés de ces pierres, ils ont été condamnés pour l'ensemble des faits à 105 heures de travail d'intérêt général (TIG) à accomplir dans un délai de 18 mois. En cas de non-exécution de leur peine, ils devront purger deux mois d'emprisonnement, selon une source judiciaire.
Un troisième prévenu, âgé de 20 ans, poursuivi pour participation non armée à un attroupement, a été condamné à 70 heures de TIG, ainsi qu'à un mois de prison en cas d'inexécution, selon cette source.

Tous trois ont reconnu lors de l'audience avoir été présents sur les lieux des violences, mais ont nié toute participation. Les deux condamnés pour violences n'étaient pas connus de la justice, le troisième était connu pour un vol avec violences datant de 2007, alors qu'il était âgé de 14 ans. Ces trois personnes originaires du quartier République à Avion avaient été interpellées dans la nuit du 14 au 15 août, lors de la deuxième soirée de troubles. Ces violences sont parties d'un accident de la circulation le 13 août en fin d'après-midi, dans lequel un jeune du quartier qui roulait à vive allure à scooter avait été grièvement blessé. Des "rumeurs" non avérées jusqu'ici - faisant état d'une prise en chasse du scooter par la police et de propos hostiles tenus par un policier - avaient conduit à l'embrasement du quartier République.