Arche de Zoé : le combat d’Alain Péligat

© EUROPE 1 STEPHANIE COUDURIER
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Il veut que la justice annule sa condamnation pour tentative d’enlèvement d’enfants.

Il n’a plus qu’une idée en tête : laver son honneur. Alain Péligat, un des six membres de l'ONG française l'Arche de Zoé, condamné au Tchad pour tentative d'enlèvement d'enfants, demande toujours à la justice française d’annuler sa condamnation.

Alain Péligat a été condamné à huit ans de travaux forcés en mars 2008 au Tchad pour "enlèvements d'enfants. Sa peine avait été ensuite commuée en une peine de huit ans de prison par la justice française. Avant que le président tchadien, Idriss Déby, ne décide de gracier les six Français condamnés. Une grâce insuffisante pour Alain Péligat qui demande aujourd’hui une annulation pure et simple du jugement.

"Qu'on reconnaisse mon honnêteté"

"On m’a traité de pédophile, de trafiquants d’organes, de voleurs d’enfants. Aujourd’hui, je veux qu’on reconnaisse mon honnêteté. Je ne suis pas parti enlever les gosses mais les sauver". Depuis son retour en France, le logisticien n’a voulu changer ni de tête, ni de lieu de vie. L’homme, père de six enfants, a toujours les mêmes cheveux longs et blonds, le , et habite à la même adresse, à Châlons-en-Champagne.

Le procès pourrait toutefois ne pas avoir lieu si la cour accepte un recours direct introduit par Alain Peligat auprès du Conseil constitutionnel, grâce à la "question prioritaire de constitutionnalité". La Cour de Cassation dira le 22 septembre si elle transmet cette "QPC" à la Cour de cassation, l'étape intermédiaire avant le Conseil constitutionnel.

Ses avocats contestent le fait que les membres de l'Arche de Zoé aient "été placés en détention à leur retour du Tchad sur décision du seul procureur de la République" de Bobigny.