Alerte sur d'autres contraceptifs

Un syndicat de gynécologues alerte sur les risques liés aux patchs et aux anneaux contraceptifs.
Un syndicat de gynécologues alerte sur les risques liés aux patchs et aux anneaux contraceptifs. © MAXPPP
  • Copié
avec Anne Le Gall , modifié à
Un syndicat de gynécologues alerte sur les risques liés aux patchs et aux anneaux contraceptifs.

L'alerte. Après les pilules de 3ème et 4ème génération, le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) s'inquiète de la forte utilisation des patchs et des anneaux contraceptifs. Ces derniers contiennent en effet les mêmes hormones que les pilules au cœur de la polémique. Or il n'en a jamais été question dans les mises en garde officielles. D'après l’ANSM, elles présentent un risque de phlébite et d'embolie pulmonaire deux fois supérieur aux pilules de 2ème génération.

La proposition des gynécos. Le Syngof demande donc aux autorités sanitaires de clarifier leur discours. "C'est très difficile de lire toutes les études, dans tous les sens. On n'est pas épidémiologistes. Et je pense que beaucoup de médecins, de sages-femmes et de patientes ne sont pas informés des sur-risques des autres moyens de contraception", estime sur Europe 1 le Dr Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du Syngof.

"J'aimerais qu'on fasse le tour de la question, de manière à ce que ça nous aide aussi en consultation. Par exemple, une femme de 36 ans et qui fume, qui me demande un anneau contraceptif, je lui dis non car ce sont les mêmes contre-indications que pour la pilule. Mais personne ne le dit, du coup c'est la bataille en consultation", explique la spécialiste.

>> A LIRE AUSSI -  47 cas graves dans un seul CHU

Une remise à plat en vue. Pour clarifier la situation, la Haute autorité de santé doit de toute façon lancer prochainement une réévaluation complète de tous les moyens de contraception disponibles sur le marché. Les résultats ne seront néanmoins pas connus avant fin avril.

>> INTERVIEW - Contraception : "n'abandonnez pas"