"Adopte un gitan", la page Facebook polémique

Une association du sud de la France dénonce un "déferlement de haine à l'égard de la communauté gitane".
Une association du sud de la France dénonce un "déferlement de haine à l'égard de la communauté gitane". © CAPTURE D'ECRAN FACEBOOK
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avec AFP , modifié à
Une association dénonce un "déferlement de haine à l'égard de la communauté gitane".

L'info. Non, il n'est pas possible d'écrire tout et n'importe quoi sur Facebook. C'est ce que veut rappeler l'association Amado Drom de soutien à la communauté gitane qui a porté plainte jeudi pour "incitation à la haine raciale" à l'encontre d'une page intitulée "Adopte un gitan.com".

825 "fans". Une première page similaire avait déjà été fermée par Facebook. La page actuelle a été créée le 1er août dernier. "Salut à tous, beaucoup croyaient que la page avait sauté, mais les nombreuses pétitions de la communauté gitanes ont porté leur fruit, et c'est avec un immense plaisir que nous revenons dans la bonne humeur et la bonne odeur! Même les Roms parisien fêtent notre retour sur un air d'accordéon loué à un gadjo, des déodorants seront bénévolement distribués à la fin de cet hommage", écrivent ainsi les créateurs de la page. Jeudi soir, 825 personnes avaient "aimé" la page "Adopte un gitan.com".

Un humour douteux. Jeudi après-midi, sur cette page Facebook, on pouvait voir, parmi d'autres contenus - textes et images - censés être humoristiques, une photo de deux fillettes fouillant un sac poubelle, derrière lesquelles on aperçoit une grande voiture un peu floue. "Des conditions de vie en apparence drastiques compensées par une Mercedes dernier cri : The Gypsy way of life !" (le mode de vie des gitans, en français), indique la légende qui accompagnait la photo.

"Un déferlement de haine". La présidente de "Amaro Drom" (Notre Route), Véronique Labbe, a donc porté plainte. "Nous ne pouvions laisser sur un réseau social ce déferlement de haine à l'égard de la communauté gitane", explique-t-elle. Le parquet d'Aix-en-Provence, à qui la gendarmerie a transmis la plainte, a affirmé qu'il était encore trop tôt pour déterminer quelle suite lui serait donnée.