Accusée de vol, une employée saisit les prud'hommes

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avec AFP , modifié à

Une salariée d'une supérette bio de la région lyonnaise a saisi lundi les prud'hommes pour contester son licenciement pour faute grave, sa direction l'accusant de vol alors qu'elle affirme avoir seulement emporté des légumes destinés à la destruction. L'employée, âgée de 54 ans, mère de deux enfants et gagnant 1.100 euros par mois, a été dénoncée par une collègue.

Cette employée de la supérette bio La Vie Claire de Brignais dans le Rhône a été mise à pied le 22 juin après avoir été surprise la semaine précédente en possession de "deux kilos à tout casser" de légumes retirés des étals, entreposés dans un local à poubelles et destinés à la destruction, a-t-elle raconté lundi dans le cabinet de son avocat lyonnais, Me Fabien Rajon. Selon Me Rajon, il s'agissait d'une "pratique habituelle", partagée par d'autres salariés, portant sur des quantités dérisoires destinées "à un usage personnel".

"Lorsque l'on retire les produits des rayons, les collaborateurs ont le droit de les prendre", a confirmé Brigitte Brunel-Marmone, présidente du directoire du groupe La Vie Claire, mais en l'espèce, il s'agissait de "marchandises vendables - des produits d'épicerie et des légumes - prises en rayons et dans les stocks".

Pour Me Rajon, il s'agit d'un licenciement "abusif" destiné à se séparer d'une salariée "ne correspondant plus aux canons de l'entreprise", parce que trop âgée et ayant présenté de nombreux arrêts maladie "en raison de problèmes personnels".