90 % d'arrêts maladie dans une CRS

Conséquence de la menace de fermeture, les locaux de la compagnie de Sainte-Foy-les-Lyon sont quasiment vides.
Conséquence de la menace de fermeture, les locaux de la compagnie de Sainte-Foy-les-Lyon sont quasiment vides. © MXPPP
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avec AFP
Ils expriment leur colère face à une menace de fermeture de leur compagnie près de Lyon.

"Aujourd'hui, on est bons, et on va disparaître". Le constat est amer pour les membres de la compagnie de CRS de Sainte-Foy-les-Lyon, en banlieue lyonnaise. Conséquence de cette menace de fermeture, les locaux de la compagnie sont quasiment vides : 90 % d'arrêts maladie ont été enregistrés mercredi matin. Seul le commandant d'unité et quelques stagiaires occupent leur poste.

"Des décisions incompréhensibles"

 

Didier Mangione, responsable des CRS à Unité police SGP-FO, premier syndicat de gardiens de la paix, est formel. "Ces arrêts maladie en cascade sont à mettre en relation avec les fermetures programmées de compagnies de CRS", dont celle de Lyon, "qui sont des décisions incompréhensibles", assure-t-il. Dans les 61 compagnies de CRS, un mouvement visant "à cesser toute activité contraventionnelle" se "met progressivement en place", ajoute le responsable syndical.

 

Il y a une semaine, des syndicats de police ont protesté, contre les "fermetures programmées" de compagnies de CRS, entre deux et huit. Il s'agirait de celles de Lyon et Marseille. Pourraient suivre six autres compagnies dont celles de La Rochelle et Bergerac, selon ces mêmes sources, "pour la première fois depuis 66 ans". Une réunion est prévue sur cette question au ministère de l'Intérieur le 2 février, où ces chiffres devraient être confirmés, ou non.

Hortefeux évoque un redéploiement

 

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a déclaré vendredi qu'il "n'y aura pas d'amputation mais un redéploiement (...) à décider dans la concertation et le dialogue", en marge de la présentation du bilan de la délinquance 2010.