En France, 30% des accidents mortels sur la route sont dus à un problème de voirie, à des chaussées déformées ou à des défauts de signalisation. 1:28
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Clément Bargain, édité par Laura Laplaud
30% des accidents mortels aujourd'hui sont dus à un problème de voirie, à des chaussées déformées ou à des défauts de signalisation, révèle l'Observatoire national de la sécurité routière. Un chiffre alarmant pour Didier Renoux, délégué général de la fédération française des motards en colère qui pointe du doigt le manque d'entretien des routes.

Si vous êtes au volant, à moto ou même à vélo, attention. En France, 30% des accidents mortels sur la route sont dus à un problème de voirie, à des chaussées déformées ou à des défauts de signalisation, révèle l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Dans un rapport publié en mars 2022, la Cour des comptes tirait déjà la sonnette d’alarme mais l'état des routes françaises ne cesse de se dégrader et les conséquences peuvent être dramatiques.

"C'est de pire en pire"

Dans son garage, Miguel reçoit de plus en plus de clients aux véhicules amochés, bien souvent à cause d'un défaut de voirie. "Au niveau des trains roulants, ça s'ouvre beaucoup plus, les jantes fissurées, les amortisseurs qui fuient de plus en plus à cause de gros chocs comme les nids de poule. Les trous dans la chaussée, c'est de pire en pire", affirme-t-il au micro d'Europe 1.

Nids de poule, travaux mal sécurisés, absence de marquage au sol... Il y a quelques mois, Isabelle, motarde aguerrie, a eu un grave accident en butant sur un séparateur de voie : "J'ai eu une quadruple fracture, l'omoplate complètement explosée. C'était un défaut de voirie puisque le séparateur de bus avait été mis en place et il n'y avait pas encore de marquage."

Un chiffre alarmant

Aujourd'hui, en France, 30% des accidents mortels sont liés à un défaut de la route. Un chiffre alarmant pour Didier Renoux, délégué général de la Fédération française des motards en colère. "Il y a certainement une influence notable du fait que beaucoup de routes ont été décentralisées puisque l'État s'est dessaisie d'une partie du réseau national qui sont devenues des routes départementales. Et il est clair qu'il y a un problème dans l'entretien des routes", assure-t-il.

En 2012, la France figurait en tête du classement du Forum économique mondial pour la qualité de ses infrastructures routières. En 2019, elle a chuté au 18e rang.