Des bouquets de fleurs déposés à la station Saint-Michel le lendemain de l'attentat. 1:50
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Salomé Legrand, édité par Laetitia Drevet
Le 25 juillet 1995, une bombe explosait à la station de RER Saint-Michel, à Paris. 25 plus tard, Martine Baudros, agent RATP sur place ce jour-là, est encore hantée par cet événement. Elle témoigne au micro d'Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Il y a toute juste 25 ans, le 25 juillet 1995, une bombe explosait en plein Paris, à la station de RER Saint-Michel. Un attentat revendiqué par le GIA, qui avait fait 8 morts et 117 blessés. La bombe avait explosé à 17 heures, dans un train qui se trouvait alors au deuxième sous-sol de la station.

Martine Boutros, agent RATP aujourd’hui retraitée, travaillait sur place ce jour-là. Elle a témoigné samedi au micro d'Europe 1. "C’est tous les ans pareil. Tous les ans je revis les jours d’avant, comment j’étais, ce que je faisais. Ma vie s’est arrêtée dans ces moments-là."

"J’ai toujours le bruit de la bombe dans mes oreilles"

25 années plus tard, Martine Boutros est encore hantée par ces événements. "J’ai toujours le bruit de la bombe dans les oreilles. Ce jour-là, j’étais cheffe de service à Saint-Michel. J’ai entendu le 'boum'. Tout tremblait. Je suis descendue avec un agent, je suis allée voir le conducteur que je connaissais. Depuis on n'a jamais pu se parler tous les deux : à chaque fois que l'on se voyait, on était mal", se souvient-elle.

"Tous les ans, le 25 juillet, je vais à Saint-Michel porter un bouquet de fleurs. Je me demande toujours pourquoi cela s'est produit, et je n'ai pas de réponse." Martine Boutros regrette que personne, à l'époque, ne lui ait proposé de soutien psychologique. "Aujourd'hui quand il y a un attentat, il y a des cellules, on prend tout de suite les gens en charge. Tandis que nous on a essuyé les plâtres." Elle soupire : "C’est horrible de vivre ça."