200 obus, une mitrailleuse... Cette école de la Drôme renfermait un arsenal de la Seconde guerre mondiale

Des obus datant de la Seconde guerre mondiale ont été retrouvés dans les sous-sols d'une école élémentaire de la Drôme (Illustration).
Des obus datant de la Seconde guerre mondiale ont été retrouvés dans les sous-sols d'une école élémentaire de la Drôme (Illustration). © KLAUS-DIETMAR GABBERT / ZB / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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Romain Rouillard / Crédit photo : KLAUS-DIETMAR GABBERT / ZB / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
Des travaux de réfection, entrepris dans la cour de récréation de cette école élémentaire de Tain-l'Hermitage dans la Drôme, ont permis de découvrir la présence de plus de 200 obus datant de la Seconde guerre mondiale, mais aussi de munitions et même d'une mitraillette, provoquant l'intervention des services de déminage.

C'est une découverte à la fois exceptionnelle et, on l'imagine, assez perturbante pour les parents d'élèves. Le sous-sol de l'école élémentaire Jules-Verne, située à Tain-l'Hermitage dans la Drôme, renfermait un arsenal de la Seconde guerre mondiale, composé de plus de 200 obus, près de 800 kg de munitions ainsi qu'une mitrailleuse de fabrication britannique, rapporte le Dauphiné Libéré.

C'est en procédant à des travaux de réfection de la cour de récréation de l'établissement, au début du mois de juillet, que des ouvriers détectent un premier indice. Le maître d'œuvre du chantier met la main sur plusieurs munitions et prend contact avec les services techniques de la Ville. "Immédiatement, on prévient les services de déminage", indique sa directrice dans les colonnes du Dauphiné Libéré.

Une rentrée scolaire qui s'est déroulée sans encombre

Toutefois, les démineurs opposent, dans un premier temps, une fin de non-recevoir aux services municipaux, arguant qu'ils "ne se [déplaçaient] pas pour des munitions", et ce, malgré une demande appuyée par la Gendarmerie nationale de Tain-l'Hermitage.

Mais les ouvriers ne sont pas au bout de leurs surprises. Quelque temps après la reprise des travaux, le détecteur de métaux, utilisé par l'entreprise en charge du chantier, est formel : le sous-sol de cet établissement scolaire abrite bien plus que de simples munitions. Suffisant cette fois-ci pour que les démineurs de la Sécurité civile de Lyon n'acceptent d'intervenir. Ces derniers déterreront 205 obus, des grenades, 800 kg de cartouches de mitrailleuses et même... une mitrailleuse, de fabrication britannique.

L'arsenal a ensuite été transféré près de Lyon avant d'être détruit. Une histoire rocambolesque qui n'a en rien perturbé la rentrée scolaire qui s'est déroulée comme si de rien n'était ce lundi 4 septembre. "La cour a été ratissée et il n'y a plus aucun souci", a déclaré le maire de Tain l'Hermitage devant les parents d'élèves.