1ER MAI 2:09
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé les violences qui ont marqué les manifestations du 1er mai à Paris, à l'occasion de la fête du Travail. Des tensions ont éclaté après le départ du cortège place de la République.

Gérald Darmanin a dénoncé dimanche les "violences inacceptables" commises par des "casseurs" habillés de noir et venus "perturber les manifestations du 1er mai, notamment à Paris", avec des dizaines d'enseignes vandalisées sur le parcours, bloquant la progression du cortège syndical.

"Des casseurs viennent perturber les manifestations du 1er mai notamment à Paris, en commettant des violences inacceptables. Je suis cela avec attention", a tweeté le ministre de l'Intérieur, assurant son "plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés". Gérald Darmanin a indiqué qu'il se rendrait à la Préfecture de police de Paris à 18h30.

Les premières tensions ont eu lieu quelques minutes seulement après le départ du cortège depuis la place de la République. Un groupe très mobile de manifestants, portant vêtements, gants et masques noirs, s'est détaché du cortège principal à hauteur de la rue Oberkampf pour se heurter aux forces de l'ordre. Plus loin, au niveau de la place Léon Blum, un restaurant McDonald's a été saccagé et ses vitrines taguées de slogans anticapitalistes.

Plusieurs dizaines d'agences bancaires, immobilières, de sociétés d'assurances ainsi qu'un magasin de produits bio ont subi le même sort tout au long du parcours. Du mobilier urbain a également été dégradé, et de nombreuses poubelles ont été incendiées.

Les leaders de la gauche dans le cortège

De nouveaux affrontements entre ce pré-cortège et les forces de l'ordre se sont produits à l'arrivée place de la Nation, destination finale de la manifestation, avec des grenades lacrymogènes répondant à des jets de projectiles. Le cortège syndical était lui bloqué au bout du boulevard Voltaire par un cordon de CRS.

La manifestation s'est élancée peu après 14H30 de la place de la République en direction de la place de la Nation, à l'appel de l'intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, rejointes par les organisations étudiante et lycéennes Unef, VL, MNL et FIDL, avec pour revendications les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique.

De nombreux leaders politiques de gauche, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS) sont également présents dans le cortège.