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Mélina Facchin (à Strasbourg), édité par Laura Laplaud / Crédit photo : MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
C’est une pratique qui se répand de plus en plus ces dernières années et qui questionne : les hôpitaux publics rendent leur parking payant. La facture est souvent très salée, parfois plusieurs dizaines d’euros pour une journée, qu’on soit patient ou visiteurs. Europe 1 s'est rendue à Strasbourg où la pratique ne plait pas à tout le monde.

Caen, Lorient, Toulouse, Lyon ou encore Avignon : depuis une dizaine d’années, de plus en plus d’hôpitaux font le choix de privatiser leur parking. À Strasbourg, la pratique ne plaît pas. Après une première demi-heure gratuite, que dépassent la plupart des visiteurs et patients, le parking de cet hôpital strasbourgeois devient rapidement très cher. "Pour 3h56, j'ai payé 6,30 euros", explique cette Strasbourgeoise au micro d'Europe 1.

"On ne vient pas faire du shopping"

"On a rendu visite à ma grand-mère qui est hospitalisée depuis maintenant dix jours et on vient assez régulièrement, donc c'est clair que le parking ça revient assez cher", "c'est un hôpital, ce serait bien que ce soit gratuit", "on ne vient pas pour faire du shopping", témoignent ces visiteuses qui préféraient que l'accès soit gratuit.

"On a un risque que ce service ne soit plus un service de type service public"

De son côté, Frédéric Bizard, président de l’Institut Santé déplore ces tarifs déraisonnables. "Ce sont des sociétés comme Indigo, Q-Park, Vinci qui deviennent les gestionnaires de ce service d'accès à ces hôpitaux, donc d'accès aux soins. Et vous pouvez donc avoir une facture à payer qui est déraisonnable. On est à 6 euros de l'heure pour certains, 18 euros les deux heures. Et évidemment, quand on y met une barrière financière, on a un risque que ce service ne soit plus un service de type service public", explique-t-il. Il précise par ailleurs que cela ne rapporte que peu d’argent aux hôpitaux.