Les blessés de guerre de toutes générations clôtureront dimanche le défilé du 14 juillet. Une manière pour l’Etat de rendre hommage à ces militaires qui, au nom de leur engagement, souffrent dans leur chair et dans leur esprit pour la France. Depuis Louis XIV, c’est aux Invalides que sont soignés la plupart de ces grands blessés. L’institut est très présent dans leur reconstruction, de la rééducation jusqu’à leur réinsertion.
Dans les couloirs de l’hôpital, deux jeunes militaires se rendent à leur séance de kiné. L'un a le bras amputé, l'autre une prothèse de jambe. "Nous soignons des blessés qui sont amputés, hémiplégiques, paraplégiques voire tétraplégiques", explique le médecin général Michel Guisset, directeur de l'institut des Invalides. "Donc des blessés très lourds qui nécessitent une très longue rééducation, avec la nécessité d’avoir autour d'eux énormément de spécialités."
700 militaires blessés par arme ou explosif
À commencer par les orthoprothésistes, comme Florence. Depuis 15 ans, dans son atelier dont le décor semblé être resté figé dans les années 1970, cette civile fabrique de ses mains les toutes premières prothèses que recevront les blessés, en seulement 48 heures. "Pour faire une prothèse on fait un moulage en une heure. Ensuite il faut couler le plâtre. Le lendemain, on peut avoir une prothèse provisoire de disponible, ce qui permettra de faire des réglages au jour le jour", indique-t-elle.
Dans son atelier, Florence peut fabriquer une prothèse en quelques heures. ©Aude Leroy pour Europe 1
Aux Invalides, l'hospitalisation des blessés de guerre dure au minimum six mois. Depuis 2007, la France compte près de 700 militaires blessés par arme ou explosif, et 2.000 atteints de stress post-traumatique depuis sept ans.