Les populations d'animaux marins ont chuté de moitié en 40 ans

des chercheurs du Centre d'études sur les mammifères marins de La Rochelle (Charente-Maritime) prennent des mesures de dauphins morts alignés, en  2002.
des chercheurs du Centre d'études sur les mammifères marins de La Rochelle (Charente-Maritime) prennent des mesures de dauphins morts alignés, en 2002. © AFP
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M.D avec AFP , modifié à
Les populations d'animaux marins ont chuté de moitié depuis le années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, selon l'ONG environnementale WWF. 

Le chiffre est éloquent. Les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) ont chuté de moité depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti mercredi l'ONG environnementale WWF.

L'activité humaine. "L'action de l'homme est à l'origine de ces tendances: de la surpêche et des industries extractives à l'aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l'acidification océanique et du réchauffement des mers", a dénoncé l'organisation internationale basée en Suisse dans un nouveau rapport. A l'échelle mondiale, la consommation moyenne de poisson par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012.

Une régression très claire. Dans son rapport, le WWF explique que son indice Planète Vivante des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d'animaux marins, "a enregistré une régression de 49% entre 1970 et 2012". Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75%, s'alarme le WWF.

"L'océan au bord du précipice". Cette étude a été effectuée sur une base d'observation de 5.829 populations appartenant à 1.234 espèces. La période s'étendant de 1970 au milieu de la décennie 1980 a connu la contraction la plus marquée, suivie d'une relative stabilité, avant que l'effectif des populations ne reparte récemment à la baisse. "Nous conduisons collectivement l'océan au bord du précipice", a déclaré le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du document.