Tour Eiffel 1:01
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Jihane Bergaoui, édité par Guilhem Dedoyard
La tour Eiffel bouge légèrement sous l'effet de la chaleur. Comme l'explique l'historien et architecte Bertrand Lemoine sur Europe 1, le métal ploie sous l'effet de la canicule, donnant lieu à une dilatation du célèbre monument parisien de l'ordre de quelques centimètres. Un phénomène qui reste presque imperceptible.

La tour Eiffel bouge. Sous l'effet de la canicule et des fortes chaleurs en général, ce symbole de Paris se distord légèrement, de quelques centimètres. "Le fer se dilate quand il est chauffé et toute la tour bouge", explique l'historien et architecte Bertrand Lemoine au micro d'Europe 1. Ce phénomène touche de nombreux monuments en métal, mais dont la tour Eiffel est le plus célèbre exemple.

Un mouvement d'une vingtaine de centimètres

"Ce qui se passe, c'est qu'il y a une face qui est exposée au soleil, tandis que l'autre côté est à l'ombre. La partie qui est vers le soleil se dilate davantage, donc la tour se tord", explique Bertrand Lemoine. Ce mouvement lui donne une certaine vie : "Elle va se courber légèrement, comme si elle voulait s'éloigner du soleil." Puisque le soleil tourne, les faces exposées vont donc varier au cours de la journée. "Cette courbure va se déplacer et c'est ce qui va créer ce petit mouvement au soleil", précise l'historien.

Au total c'est un décalage d'une vingtaine de centimètres que vit le sommet du monument, un mouvement minuscule comparé à ses 74 mètres de large et 324 mètres de haut. Selon Bertrand Lemoine, "on ne peut pas le ressentir, c'est imperceptible et progressif. Elle ne se dilate pas tout d'un coup."

Cette torsion est, de plus, temporaire, puisque "le sommet de la tour, la nuit, va revenir à sa position", rappelle l'historien. Ainsi, si ses mouvements ne sont pas spectaculaires, "cette vieille dame garde une certaine souplesse", sourit Bertrand Lemoine.