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Nicolas Feldmann, édité par Séverine Mermilliod
Paris n'est plus une fête ! C'est le message adressé par la Préfecture de Police de Paris à l'attention des gérants des bars et restaurants parisiens, en raison des nombreuses entorses constatées aux règles sanitaires. Europe 1 a suivi vendredi soir une équipe de la police du 11ème arrondissement de Paris.
REPORTAGE

"La fête est finie". Voilà en substance le message adressé par la préfecture de police de Paris aux patrons de bars et établissements recevant du public dans la capitale. En cause, les entorses au protocole sanitaire constatées dans le monde de la nuit et des établissements festifs. Après les remontrances, place aux redevances. Europe 1 a accompagné vendredi soir une équipe de la police du 11e arrondissement dans un quartier festif de la capitale, et l'heure n'est plus à la clémence.

Les patrons invités à se "mettre en conformité"

Sur le trottoir des policiers patrouillent en civil, slaloment au milieu des tables, des terrasses, et la moindre infraction est sanctionnée. "Vous avez encore deux clients qui sont servis debout en terrasse, alors que la loi vous impose de servir l'ensemble des clients assis. Vous êtes donc en infraction monsieur." Pour le gérant, pas d'amende, ce sera une mise en demeure, mais ce rappel à l'ordre devant sa clientèle passe mal. "Il y a des terrasses vraiment blindées, ici on respecte vachement l'espace, vous pouvez constater, 1 mètre. Je trouve que c'est un peu excessif", déplore-t-il. 

Mais les exceptions ne sont plus la règle. "Je vous invite à vous mettre en conformité sans délai, monsieur", lui demandent les policiers. "Les clients qui sont encore debout, vous leur offrez une place assise, ceux qui se déplacent doivent être masqués. Je sais que c'est compliqué pour vous, mais là vraiment il n'y a plus de tolérance. La situation sanitaire ne le permet plus. D'accord ?" 

"On ne peut plus se permettre de faire de la pédagogie"

Pour le commissaire Ludovic Giral, deux semaines après une première patrouille, il est temps de durcir le ton. "La situation sanitaire s'est considérablement dégradée, tout le monde le sait. On ne peut plus se permettre de faire de pédagogie : désormais c'est l'application stricte de la règle, et dès qu'il y a manquement il y a sanction. Sanction égal mise en demeure, verbalisation et le cas échéant demande de fermeture."

Des fermetures qui peuvent aller de six jours à plusieurs semaines. Depuis le mois dernier 25 établissements ont dû baisser le rideau, et plus de 260 procédures ont été engagées à Paris.