Vaccin : la France recommande une seule dose pour les personnes ayant déjà eu le Covid

La France devient le premier pays à recommander de n'administrer qu'une dose de vaccin, et non deux, aux personnes déjà infectées par le Covid.
La France devient le premier pays à recommander de n'administrer qu'une dose de vaccin, et non deux, aux personnes déjà infectées par le Covid. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Les autorités sanitaires françaises ont recommandé vendredi de "ne proposer qu'une seule dose" de vaccin contre le Covid-19 aux personnes "ayant déjà fait une infection". Celles-ci ont en effet déjà développé une "mémoire immunitaire". La France devient ainsi le premier pays à formuler une telle recommandation.

Les autorités sanitaires françaises ont recommandé vendredi de "ne proposer qu'une seule dose" de vaccin contre le Covid-19 aux personnes "ayant déjà fait une infection" par le coronavirus. La France devient ainsi le premier pays à formuler une telle recommandation. Les personnes guéries du Covid-19 "ont déjà élaboré à l'occasion de l'infection une mémoire immunitaire. La dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel", explique la Haute autorité de santé (HAS) dans son avis, qui doit encore recevoir l'aval du gouvernement.

L'autorité recommande par ailleurs d'attendre "au-delà de trois mois" après la maladie, "et de préférence six mois", avant d'injecter cette dose unique. "A ce jour, aucun pays ne s'est clairement positionné sur une vaccination en une dose pour les personnes ayant contracté la Covid-19 antérieurement à la vaccination", souligne-t-elle.

Bénéfices sanitaires et économie de doses

Ces derniers jours, cette solution était évoquée dans plusieurs études réalisées aux Etats-Unis et en Italie, et pas encore évaluées par d'autres scientifiques. Outre les bénéfices sanitaires, les chercheurs à l'origine de ces travaux soulignaient que faire une seule injection aux personnes déjà malades par le passé pourrait permettre d'économiser des doses dans un contexte d'approvisionnement contraint.

Le gouvernement français suit généralement les avis de la Haute autorité de santé. Fin janvier, il avait toutefois estimé qu'on ne pouvait pas augmenter le délai entre les deux doses de vaccin Pfizer, contrairement à la recommandation émise quelques jours plus tôt par la HAS.

Les autorités sanitaires misent beaucoup sur la progression de la campagne de vaccination pour faire face à la situation épidémique qui demeure fragile, mais le chemin est encore long : jeudi, 2.135.333 personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin en France, dont 535.775 personnes deux doses.