Vaccin contre le Covid-19 : qui sera éligible à la troisième dose ?

La Haute autorité de santé recommande l'injection d'une troisième dose de vaccin anti-Covid.
La Haute autorité de santé recommande l'injection d'une troisième dose de vaccin anti-Covid. © DENIS CHARLET / AFP
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Damien Mestre, édité par Cédric Chasseur , modifié à
Les contours de la campagne pour une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 se précisent. Prévue pour débuter "dès le 1er septembre" selon le ministre de la Santé Olivier Véran, elle sera dans un premier temps accessible à un public restreint, avant un élargissement progressif. 
DÉCRYPTAGE

Le président de la République, Emmanuel Macron, l'avait évoqué au début du mois d'août. C'est désormais une réalité. Certains Français pourront bénéficier d'une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 dans les jours qui viennent. Quelques heures après les préconisations de la Haute Autorité de la Santé (HAS), Olivier Véran a précisé les contours de la campagne de rappel qui se prépare "à partir du 1er septembre". Mais tout le monde n'y aura pas accès.

Les plus vulnérables d'abord

Car si la HAS a recommandé d'injecter une troisième dose à toutes les personnes de plus de 65 ans, le ministre de la santé a préféré jouer la montre, ouvrant la voie en priorité aux plus vulnérables. Il faut dire que l'exécutif n'envisageait un rappel qu'à partir de 80 ans seulement. L'âge ne sera donc pas le seul critère. La troisième dose sera réservée à tous ceux qui souffrent de comorbidité (maladie chronique, obésité) et qui donc sont plus à risque de faire des formes graves de la maladie. 

Une campagne commune avec le vaccin contre la grippe ? 

La Haute Autorité de la Santé propose également de calquer cette campagne de rappel sur celle d'un vaccin hivernal bien connu des personnes âgées ou à risque : celui contre la grippe. L'objectif affiché est de cibler plus facilement le public visé. L'injection des deux vaccins, lors d'un même rendez-vous, est d'ailleurs évoquée. Cela fait donc du monde à vacciner.

En tout, près de 18 millions de personnes seraient concernées par cette vaccination. C'est pourquoi les autorités souhaitent y aller par étape, progressivement. Dans un premier temps, ce sont les résidents des Ehpad ainsi que les personnes très à risque qui seront appelés à se faire vacciner. Ils devraient pouvoir bénéficier d'une injection dès le début du mois de septembre.

Puis ce sera au tour des autres publics, petit à petit. Avant, potentiellement, à la fin du processus, une troisième dose pour toute la population, sans distinction. Pour la Haute Autorité de la Santé, elle sera probablement nécessaire dans les prochains mois. Même s'il est encore trop tôt pour l'envisager.