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avec AFP , modifié à
Face à la propagation du variant Omicron, la Haute autorité de santé (HAS) recommande que la dose de rappel de vaccin puisse être réalisée à partir de trois mois. En outre, afin de mieux les protéger, la HAS recommande d'administrer un rappel aux adolescents de 12 à 17 ans, les plus à risque, dans son dernier avis publié vendredi.

Face à la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19 et alors que le variant Omicron, particulièrement contagieux, se répand en France, la Haute autorité de santé (HAS) recommande que la dose de rappel de vaccin puisse être réalisée à partir de trois mois. En outre, afin de mieux les protéger, la HAS recommande d'administrer un rappel aux adolescents de 12 à 17 ans, les plus à risque, dans son dernier avis publié vendredi.

Un délai ramené à quatre mois par le ministère de la Santé

En attendant d'examiner cet avis, le ministère de la Santé a indiqué dans la foulée que le délai serait ramené à quatre mois dès maintenant (et non à partir du 3 janvier comme initialement prévu). Jusque-là, le délai pour la dose de rappel était de cinq mois après la précédente injection.

"À l'instar de plusieurs pays, la HAS recommande que l'administration d'une dose de rappel puisse désormais être réalisée à partir de trois mois après la primovaccination dans la population éligible à ce rappel", écrit la HAS dans son dernier avis publié vendredi.

Des vaccins à 80% efficaces les deux premiers mois

Elle justifie cette recommandation par le fait que, selon les dernières études publiées, les vaccins sont efficaces à 80% pendant un à deux mois contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron, mais perdent plus rapidement leur efficacité qu'avec les variants précédents : 34% à 4 mois après une primovaccination avec le vaccin de Pfizer. Ces mêmes données montrent une remontée de l'efficacité vaccinale à 75% deux semaines après une dose de rappel.

La HAS a également considéré des travaux suggérant que l'administration très rapide d'une dose de rappel à la majorité de la population adulte permettrait de réduire de 15% la mortalité associée au Covid-19 liée au variant Omicron.

Un avis sur l'ensemble des adolescents à venir

Les résultats de deux études confirment "une bonne tolérance" y compris lorsqu'elle est administrée dès trois mois après la primovaccination, souligne la HAS. Mercredi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que la dose de rappel ne serait pas élargie "pour l'instant" aux adolescents.

Dans son avis, la Haute autorité de santé recommande également dès à présent l'administration d'une dose de rappel chez les 12-17 ans souffrant d'immunodéficience ou d'une comorbidité à risque de forme grave, selon les mêmes modalités que les adultes. Elle précise qu'elle se prononcera ultérieurement sur l'administration de ce rappel à l'ensemble des adolescents, dans l'attente des résultats d'un essai clinique mené par Pfizer pour évaluer l'efficacité et la tolérance de cette dose de rappel chez les adolescents.