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Marion Gauthier, édité par Manon Fossat
Ils ont pour certains frôlé la mort, ont toujours des séquelles de la maladie, ou même des souvenirs traumatisants de leur passage en réanimation après avoir contracté le Covid-19. Alors depuis leur rétablissement, ils militent en faveur de la vaccination afin disent-ils, que d'autres ne connaissent pas la même chose qu'eux.

Deux Français sur trois sont désormais vaccinés contre le coronavirus. Parmi eux, d'anciens malades traumatisés par leur passage en réanimation. Des patients qui reconnaissent avoir eu très peur et militent donc pour la vaccination. C'est notamment le cas de Laurent, tombé malade au début de la crise sanitaire, et plongé dans le coma le 23 mars 2020 pendant deux semaines.

Montrer "la réalité d'un Covid grave"

"Je me suis réveillé et j'étais paralysé. Je ne pouvais plus respirer, plus avaler, plus manger ni parler ou bouger". Au réveil, ce père de famille a en effet développé un syndrome de Guillain-Barré, un trouble neurologique, et a été entièrement paralysé. "J'ai eu la trachéotomie et toutes les 15 minutes j'étais obligé de sonner pour que l'on vienne m'aspirer la gorge. C'était assez grave pour que je me dise que le vaccin pourrait être utile" reconnaît-il.

"Du coup on s'est tous fait vacciner dans les premiers", indique son épouse qui l'a soutenu dans cette épreuve. Aujourd'hui, le quadragénaire poursuit la rééducation. Entre deux séances il pose sa canne et allume son ordinateur : il passe tout son temps libre à témoigner et à partager des articles sur les réseaux sociaux à propos de la vaccination. Une situation que vit également Philippe, la quarantaine lui aussi, soufflé par le virus en avril dernier. "D'un seul coup, j'avais pris 40 ans. Il y a un avant et un après", assure-t-il. 

Diabète, hypertension, délire paranoïaque...Son corps est profondément marqué par la réanimation. "La première chose que j'ai faite c'est que j'ai rallumé mon portable pour que les gens comprennent ce qu'est la réalité d'un Covid grave. Chaque jour où quelqu'un attend pour aller se faire vacciner, il prend le risque qu'il lui arrive ce qui m'est arrivé à moi", alerte l'ancien malade. Encore en déambulateur, Philippe dit avoir boxé la mort. Un combat qu'il dans un livre à paraître cette année.