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Mélanie Gomez / Crédit photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP , modifié à
150.000 personnes sont victimes d'un AVC et 30.000 meurent chaque année. L'équipe du C.H.U. de Montpellier vient de découvrir qu'il est possible de sauver les patients les plus gravement atteints, chose impensable jusqu'à présent. L'étude vient d'être publiée dans le très sérieux New England, Journal of Medecine.

Le cerveau que l'on croyait mort ne l'est pas. C'est la découverte majeure de cette équipe. Jusqu'à présent, les médecins de proposer le traitement de perfusion, c'est-à-dire la pose d'un stand pour déboucher une artère du cerveau. Quant aux patients victimes de petits AVC. Mais ces médecins ont décidé de tenter le coup de proposer ce traitement à des patients bien plus sévères. Un pari qui a eu des résultats très prometteurs

"Ces patients qui étaient donnés pour mort avec un cerveau mort quasiment, il y en a un sur cinq qui va être capable de rentrer à la maison. Ce fut une surprise pour tout le monde, pour nous tous, nous les premiers d'ailleurs", explique le professeur Vincent Costalat, chef de service en neuroradiologie au C.H.U. De Montpellier. 

"Ça va tout changer"

Cette découverte devrait même faire changer les pratiques médicales. "Ça va tout changer dans la prise en charge mondiale du traitement des AVC. Ces patients ont été laissés aux urgences en se disant 'on n'a rien à faire' et là, on va tenter un traitement pour améliorer leur pronostic. Ça va tout changer", confirme la co-auteure de l'étude et neurologue, Caroline Artisan.

En revanche, attention, ces résultats ne changent rien vis-à-vis de l'urgence que représente l'AVC. Lorsque le cerveau est privé d'oxygène, deux millions de neurones sont perdus chaque minute.