PMA : Guerini promet une "liberté de vote" pour la majorité

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avec AFP
Alors qu'on lui rappelait sa nouvelle saisine de la commission des conflits de LREM sur le cas de la députée Agnès Thill en raison de propos controversés, il a estimé que "c'est une question très différente".

Le délégué général de LREM Stanislas Guerini a promis vendredi une "liberté de vote" des parlementaires LREM et aucune "police de la pensée" au moment de l'examen au parlement de la loi autorisant la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes. 

"Je me suis toujours prononcé pour que sur ces questions aussi intimes liées à l'éthique de chacun, il puisse y avoir une liberté de vote. C'est très important", a-t-il souligné, interrogé sur RFI pour savoir si les députés de la majorité seraient libres de voter en leur âme et conscience lors de l'examen fin septembre à l'Assemblée. "Il ne doit pas y avoir de police de la pensée sur ces sujets-là", a-t-il ajouté, en rappelant qu'au moment du vote sur le mariage pour tous certains députés de la majorité s'étaient alors abstenus, ce qui n'est "pas grave".

"Il faut "un dialogue apaisé sur cette question de société"

"Il faut que chacun puisse avoir en sa conscience le vote qu'il souhaite, mais je n'ai pas de doute que la majorité de La République en marche, du Modem, de la majorité, votera ce texte qui est une promesse de campagne" d'Emmanuel Macron, a ajouté Guerini. Alors qu'on lui rappelait sa nouvelle saisine de la commission des conflits de LREM sur le cas de la députée Agnès Thill en raison de propos controversés, il a estimé que "c'est une question très différente": "je n'ai jamais jeté la pierre à Agnès Thill car elle a une opinion différente de la mienne sur la question de la PMA", mais il faut "un dialogue apaisé sur cette question de société", a-t-il dit. "Il ne me semble pas illégitime de prononcer son exclusion", a ajouté Stanislas Guerini, car "de façon répétée elle a tenu des propos qui mettaient de l'huile sur le feu et qui ne sont pas conformes à nos valeurs".

Agnès Thill avait été entendue une première fois en février par cette commission pour des déclarations contre la PMA mais elle n'avait reçu qu'une simple "mise en garde" après s'être engagée "à faire attention à ses propos". En avril toutefois, reprenant un article du journal Tétu qui faisait part du "coming out médiatique" du secrétaire d'Etat Gabriel Attal sur son homosexualité, elle tweetait: "Au moins la couleur est annoncée. #bioéthique en juin".