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Antoine Cuny-Le Callet
Alors que des restrictions supplémentaires pourraient être prises pour lutter contre la pandémie, la santé mentale des plus jeunes est à nouveau en question. Nouvelle membre du Conseil scientifique, la pédopsychiatre Angèle Consoli a fait état de ses préoccupations, au micro d'Europe 1 samedi. 
INTERVIEW

La situation de la communauté étudiante face à la pandémie de Covid-19 a récemment été mise en lumière, révélant sa précarité économique et sa détresse psychologique. Mais la santé mentale des plus petits est également menacée. Nouvellement arrivée au Conseil scientifique, et première pédopsychiatre de ce groupe d'experts, Angèle Consoli était l'invitée d'Europe 1 samedi. Elle a décrit une situation alarmante dans les services de pédopsychiatrie : "Le système en pédopsychiatrie était déjà très saturé, là c’est extrêmement difficile de trouver ne serait-ce qu’une place d’hospitalisation", a-t-elle déclaré.

"Dire 'non' à un adolescent… c'est extrêmement difficile"

"On peut passer des heures, des après-midi entières, à chercher une place. Dire 'non' à un enfant… c’est extrêmement difficile", poursuit-elle. De son propre aveu, les confinements successifs ont eu un effet délétère sur la santé mentale des plus jeunes, installant une forme de lassitude virant parfois aux troubles psychologiques. "En pédopsychiatrie, on a vu une augmentation majeure des demandes de soins, des passages en urgence, des indications d’hospitalisons." Selon Angèle Consoli, les mois d'octobre et novembre ont été particulièrement éprouvants.

Face à cette détresse, la pédopsychiatre invite les adultes à expliquer "avec des mots simples" la situation aux plus jeunes. Si des "moments difficiles" pourraient à nouveau se dessiner dans certaines régions, avec des confinements locaux, Angèle Consoli estime que certaines perspectives prêtent à l'optimisme : "La vaccination est une porte de sortie", affirme-t-elle, ajoutant que le printemps offrira peut-être l'opportunité de respirer.