Loi santé : l'Assemblée étend les possibilités de vaccination des pharmaciens et des sages-femmes

Le but : améliorer la couverture vaccinale de l'ensemble de la population (photo d'illustration).
Le but : améliorer la couverture vaccinale de l'ensemble de la population (photo d'illustration). © JUNIOR D. KANNAH / AFP
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avec AFP
Les couverture vaccinales observées en France sont insuffisantes et ne permettent pas l'installation d'une immunité de groupe, nécessaire pour protéger les personnes les plus vulnérables notamment les nourrissons.

L'Assemblée a voté jeudi des amendements permettant aux pharmaciens de prescrire directement certains vaccins et aux sages-femmes de prescrire et pratiquer des vaccinations dans certaines conditions, dans le cadre du projet de loi santé.

Renforcer la couverture vaccinale. Les députés ont adopté un premier amendement qui autorise les pharmaciens à prescrire directement certains vaccins pour faciliter le parcours de soin des patients et contribuer au renforcement de la couverture vaccinale. Le rapporteur du projet de loi santé, Thomas Mesnier LREM avait donné un avis favorable au texte en expliquant que les pharmaciens ne pourraient plus demain pratiquer le vaccin contre la grippe, le droit européen le considérant, avec beaucoup d'autres, comme relevant d'une prescription médicale obligatoire.

Dans la même logique de facilitation des vaccinations, un autre amendement a élargi les compétences des sages-femmes les autorisant à prescrire et pratiquer des vaccinations auprès des enfants dans des conditions définies par décret. "Depuis 2016, les compétences des sages-femmes ont été élargies, notamment en matière de vaccination. Elles peuvent pratiquer la vaccination de la femme enceinte, du nouveau né et de leur l'entourage", a précisé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Mieux protéger les nourrissons. "Dans la logique de simplification du parcours vaccinal, j'ai saisi la Haute autorité de santé d'un avis sur l'élargissement des capacités vaccinales des professionnels de santé, dont les sages-femmes. Son avis doit être rendu courant 2019 mais cet amendement permet d'ouvrir la voie, même s'il reviendra à l'HAS de se prononcer et à un arrêté de fixer les vaccins autorisés", a ajouté la ministre. 

Le taux de couverture vaccinale de la France est aujourd'hui l'un des plus bas d'Europe, inférieur à 20% de la population-cible. Les couverture vaccinales observées en France sont insuffisantes et ne permettent pas l'installation d'une immunité de groupe, nécessaire pour protéger les personnes les plus vulnérables notamment les nourrissons.