Angers : les parents d'Ayana, 7 mois, acceptent l'arrêt des soins

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Jason Riviere et Julie Pitel, les parents d'Ayana. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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V.D.M avec AFP , modifié à
DÉCÈS "PROGRAMMÉ"- Les parents d'Ayana, plongée dans le coma depuis 40 jours, ont finalement accepté le décès "programmé" de leur fille. 

Jason Riviere et Julie Pitel ont finalement accepté la plus dure des décisions pour Ayana, leur petite fille de 7 mois, plongée dans le coma depuis plus de 40 jours au CHU d'Angers. Alors qu'ils s'opposaient à l'arrêt des soins depuis plusieurs jours, ils se sont finalement rangés dimanche à son décès "programmé", à l'issue d'une expertise ordonnée par la justice.

Que dit l'expert médical ? "Les conclusions de l'expert sont formelles : cet enfant a un cerveau irrémédiablement détruit", a expliqué devant la presse Emmanuel Ludot, l'avocat des parents, qui a assisté aux échanges de plus de deux heures entre les parents, l'expert et l'équipe médicale entourant le nourrisson. "La mort du bébé va être programmée d'ici six à huit jours", annonçait un peu plus tard, la voix brisée par l'émotion et les larmes aux yeux la mère de l'enfant. Elle a indiqué qu'elle et son mari allaient désormais veiller leur bébé avant son départ. 

CHU-ANgers

Un nouvel avis médical indispensable. Maître Ludot a estimé que "l'expertise a été très utile et a permis aux parents de comprendre la situation dans laquelle ils étaient". "Ils ont l'explication médicale sur le fait que cet enfant a un cerveau irrémédiablement détruit. Et que maintenant, ils doivent se préparer au départ de cette petite fille. Mais on ne peut pas leur faire porter ce fardeau", a-t-il ajouté. 

"Des séquelles neurologiques irréversibles". Ils Les parents s'étaient opposés à l'arrêt de la ventilation mécanique (intubation), initialement prévue lundi par l'équipe médicale qui se refusait à mettre en oeuvre de traitements pouvant relever d'une "obstination déraisonnable". Selon eux, le maintien de l'intubation n'aurait fait qu'aggraver les "souffrances extrêmes" que subit l'enfant, dont les séquelles neurologiques sont irréversibles.

Qui est responsable ? Emmanuel Ludot a indiqué à la presse qu'il allait désormais "s'atteler à la responsabilité lourde du Samu d'Alençon dont l'attitude me paraît contraire aux règles élémentaires". "Cette enfant a eu le cerveau détruit par une hyperthermie maligne. C'est la fièvre de 42,5 qui est à l'origine de cette destruction. Si cette fièvre avait été traitée en temps et en heure, nous ne serions pas au chevet d'un bébé qui est sur le point de mourir", a-t-il lancé. La fillette avait été prise d'une très forte fièvre et de convulsions dans la nuit du 5 au 6 mai, après avoir reçu dans la journée une injection de deux vaccins. Prévenu par les parents, le SAMU ne s'était pas déplacé et les parents ont déposé une plainte pour non-assistance à personne en danger à la gendarmerie de Sées (Orne), la localité où ils résident.