Les employés du métro risqueraient pour leur santé

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© JACQUES DEMARTHON / AFP
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N.M. avec AFP , modifié à
Selon un rapport de l'Anses, la concentration en particules fines chargées de métaux est très élevée dans les couloirs du métro. 

Les employés du métro et des gares souterraines courent des risques pour leur santé pendant leur travail. L'Anses, agence nationale en charge de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, conclut en effet dans un rapport à "l'existence d'un risque sanitaire respiratoire et cardiovasculaire lié à l'exposition chronique des travailleurs aux particules de l'air des enceintes ferroviaires souterraines (EFS)".

Des particules chargées en métaux. L'agence note dans ce travail d'expertise que les concentrations de particules fines "mesurées dans les EFS en France et à l'étranger sont très supérieures à celles mesurées dans l'air extérieur et dans l'air intérieur des logements". Ces particules sont riches en métaux car elles proviennent essentiellement de l'usure du matériel roulant. Leur toxicité est "peu documentée", relève l'agence. Mais les données disponibles suggèrent qu'elles sont "au moins aussi toxiques à court terme que les particules de l'air ambiant extérieur" souligne l'Anses.

Problèmes respiratoires. L'exposition chronique à ces particules fines entraîne "probablement" une "inflammation des voies respiratoires", selon le rapport. "Des effets délétères sont attendus sur la santé cardiovasculaire et respiratoire" ajoute l'Anses. En conséquence, l'agence invite à des "mesures de prévention" et de réduction des expositions aux particules fines pour les employés des métros et ceux travaillant dans les gares souterraines ou tunnels ferroviaires.

Agents de maintenance et conducteurs. L'Anses classe parmi les employés à risque ceux qui conduisent les rames de métro ou trains, ceux qui travaillent à l'organisation des transports et des services, les employés des commerces dans les gares et stations souterraines ou encore ceux qui travaillent à la sécurité de ces lieux. "Les risques sanitaires sont vraisemblablement plus élevés pour les travailleurs en charge de la maintenance des infrastructures compte tenu des émissions des motrices diesel et des travaux de maintenance" précise l'Agence.