Le virus Zika est "plus inquiétant" que prévu

Le virus Zika continue d'inquiéter les scientifiques, notamment outre-Atlantique.
Le virus Zika continue d'inquiéter les scientifiques, notamment outre-Atlantique. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
Plus les scientifiques américains analysent le virus Zika, plus ils s'inquiètent de l'effet d'une contamination massive en Amérique.

Le virus Zika est "plus inquiétant" que ce qui avait été initialement envisagé, ont affirmé lundi plusieurs responsables des autorités sanitaires américaines demandant avec force au Congrès de débloquer des fonds supplémentaires pour la recherche. L'administration Obama a demandé en février au Congrès, dominé par ses adversaires républicains, 1,9 milliard de dollars (1,7 million d'euros) pour la recherche d'un vaccin et d'antiviraux contre cette épidémie.

Transmis par la piqûre des moustiques Aedes aegypti, présents en Amérique latine et dans les Caraïbes, le virus Zika est tenu pour responsable de nombreux cas de malformations congénitales chez les nourrissons, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne) et de maladies neurologiques rares chez les adultes. "Nous devons absolument être prêts. Tout ce que étudions sur ce virus semble être un peu plus inquiétant que ce que nous pensions initialement", a déclaré le Dr Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), lors du point de presse quotidien de la Maison-Blanche. "Nous continuons à apprendre chaque jour (sur le virus). Et la plupart de ce que nous apprenons n'est pas rassurant", a-t-elle poursuivi.

L'urgence d'agir. Insistant sur la nécessité de débloquer rapidement des fonds, le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), a souligné l'étendue des recherches restant à mener sur "ce virus très étrange". "J'ai dû prendre l'argent initialement dédié à d'autres recherches, nous ne pouvions attendre", a-t-il expliqué, tout en soulignant que cela restait "insuffisant". "Lorsque le président a demandé 1,9 milliard (de dollars), nous avions besoin de 1,9 milliard", a-t-il insisté.

L'archipel américain de Porto Rico, dans une situation économique très difficile, pourrait compter des centaines de milliers de personnes contaminées par le virus d'ici la fin de l'année, selon les autorités sanitaires américaines.