Le président d'honneur de la Fédération des Médecins de France, Jean-Paul Hamon était l’invité d’Europe 1 mardi soir. 1:50
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Manon Bernard , modifié à
Les prix des vaccins à ARN message Pfizer et Moderna ont été augmentés dimanche par les laboratoires de 25% et 13% respectivement. Une hausse "purement scandaleuse" pour Jean-Paul Hamon. Le président d'honneur de la Fédération des Médecins de France était l’invité de l'émission "Europe Soir" mardi. 
INTERVIEW

Face à la quatrième vague de coronavirus qui s’annonce à l'automne, le président d'honneur de la Fédération des Médecins de France Jean-Paul Hamon martèle : "vaccinez-vous !" Et, dans cette période où cette arme contre le virus est si importante, l’augmentation du prix des vaccins Pfizer et Moderna le met particulièrement en colère. "Ça me choque", s’alarme-t-il au micro d’Europe 1, mardi soir.

"C'est vraiment purement scandaleux", s’énerve Jean-Paul Hamon sur Europe 1. Dimanche, le Financial Times a révélé que les laboratoires produisant les vaccins à ARN messager augmentait le prix d’une dose de leur produit. Le Pfizer passe ainsi de 15,50 à 19,50 euros et Moderna de 19,50 à 21,50 euros. "Ce sont des sociétés qui ont été largement aidées pour développer leurs produits", ajoute le médecin qui se dit "choqué" par cette annonce.

Le monde entier est, en effet, suspendu aux vaccins pour combattre le variant Delta, a l'origine notamment d'une nouvelle flambée des contaminations en Europe. "La population est prisonnière, le marché est tout fait", déplore ce médecin généraliste.

"La population est prisonnière, le marché est tout fait"

Pour Jean-Paul Hamon, la situation est plus grave encore. Cette hausse des prix pourrait même "donner des arguments aux gens qui défilent contre la vaccination". "On voit qu'il y a des mouvements un peu partout en Europe, en Allemagne et en France. Et sincèrement, c'est un très mauvais signal", poursuit-il.

De son côté, le gouvernement justifie cette augmentation par le fait que les contrats sont de plus en plus contraignants. "Il n'y a aucune justification à une augmentation de 25%. Ils ont des investissements qui sont largement rentabilisés", rétorque Jean-Paul Hamon.