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Grippe : une campagne de vaccination en recul, l'inquiétude des professionnels de santé pour les fêtes

Yasmina Kattou // PEAKSTOCK / SCIENCE PHOTO LIBRAR / LDA / Science Photo Library via AFP . 1 min

Trois régions sont déjà en phase pré-épidémique sur le territoire, l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Île-de-France et les Alpes-Côte-d'Azur, et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France s'inquiète d'une campagne de vaccination en net recul, avec 8% d'injections délivrées en moins par rapport à l'an dernier.

La crainte de centaines de morts de la grippe qui pourraient être évités. En ce mois de décembre 2023, ce sont "600.000 doses de vaccins en moins (qui) ont été délivrées par les pharmacies par rapport à l'an dernier", soutient Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) . Une baisse de 8% qui fait craindre, du côté des professionnels de santé, une recrudescence des hospitalisations et des décès dans les semaines à venir.

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"Un millier d'hospitalisations et peut-être 400 décès" à craindre

Depuis quelques jours, ce sont trois régions qui sont entrées dans la phase pré-épidémique de la grippe saisonnière : l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Île-de-France et les Alpes-Côte-d'Azur. En prévision de cette pandémie programmée, l'État a lancé la campagne de vaccination mi-octobre à destination des personnes fragiles . Au même moment, l'an passé, plus de huit millions de doses avaient été distribuées.

La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas encore trop tard pour recevoir le sérum. "Nous sommes dans les deux dernières semaines où se vacciner est très utile", assure Philippe Besset. "L'épidémie n'a pas encore commencé. Toutefois, on la voit démarrer en Rhône-Alpes et en région parisienne, et il va y avoir un grand brassage de population à Noël. Or, il faut compter 10 jours d'incubation pour que le vaccin soit efficace. Donc il faut profiter de ces deux semaines pour se faire vacciner. Les fêtes n'en seront que meilleures", poursuit-il.

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Car les conséquences d'une sous-vaccination pourraient être terribles. Toujours selon le président de la FSPF, "si on se base sur une épidémie de la même ampleur que l'an dernier, cela correspond à un millier d'hospitalisations en plus et peut-être 400 décès". Chaque année, ce sont deux à six millions de personnes qui sont touchées par la grippe saisonnière, qui est "responsable d'environ 10.000 décès chaque année", selon l'Institut Pasteur.

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