Grippe 1:29
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Yasmina Kattou, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : PEAKSTOCK / SCIENCE PHOTO LIBRAR / LDA / Science Photo Library via AFP , modifié à
Alors que trois régions sont entrées en phase pré-épidémique concernant la grippe, les spécialistes, comme l'épidémiologiste Philippe Amouyel, insistent sur le fait de se faire vacciner, en particulier les enfants. Selon lui, cela devient urgent pour éviter d'avoir une épidémie de grippe.

La grippe, c’est parti ! Trois régions sont entrées en phase pré-épidémique : l'Auvergne Rhône-Alpes, Ile de France, et Alpes Côte-d’Azur. Ce qui veut dire que les autres vont suivre rapidement. Depuis mi-octobre, les personnes fragiles étaient invitées à se faire vacciner, mais les pharmaciens s'inquiètent. Par rapport à l'année dernière, à la même période, il y avait plus de vaccinations : un peu plus de 8 millions de doses délivrées l'an passé au 43e jour de campagne vaccinale, c'est 6% de moins cette année.

 

"La vaccination des enfants est un enjeu important"

C'est maintenant, avant la course vers les cadeaux de Noël qu'il faut se faire vacciner, et en particulier vacciner les enfants, insiste Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique. "Nous sommes en train, aujourd'hui, d'observer une augmentation du nombre des cas d'infection par le virus grippal. Cela veut dire qu'il est temps de se vacciner. Pour les quinze premiers jours de décembre, ça devient urgent pour éviter justement d'avoir une épidémie de grippe dans le contexte où ça va faire deux ou trois ans qu'on n'a pas eu beaucoup d'infection de la grippe", souligne-t-il au micro d'Europe 1.

Le professeur s'interroge même sur la saturation des hôpitaux. "Est-ce que les urgences des hôpitaux vont être saturées ?", se demande Philippe Amouyel. Selon lui, la vaccination des enfants est un élément important dans la mesure où ils peuvent transmettre la maladie très facilement au sein de l'école ou dans leur famille. "Dans ces conditions, la vaccination des enfants est un enjeu important pour contenir cette épidémie et, bien sûr, pour éviter la transmission aux plus fragiles que sont leurs grands-parents ou même leurs parents", conclut-il.