Gare aux intoxications et allergies alimentaires en vacances

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Damien Mascret, édité par Margaux Baralon
Risques accrus de rupture de la chaîne du froid, découverte des fruits de mer... la période estivale est propices aux intoxications et allergies alimentaires en tout genre. Le docteur Damien Mascret a dispensé quelques conseils pratiques pour les éviter mercredi, dans l'émission "Sans Rendez-Vous".

Une belle assiette de bulots dégustée en bord de mer. Et, quelques heures plus tard, c'est le drame. Intoxications et allergies alimentaires ne prennent (hélas) pas de vacances l'été, au contraire. C'est même une période plutôt propice à connaître ce genre de désagréments, entre les difficultés accrues pour respecter la chaîne du froid et la consommation plus importante d'aliments crus. Sur Europe 1, mercredi, le docteur Damien Mascret a donné quelques conseils pour éviter ces petits pépins prompts à gâcher les vacances de tout le monde.

Respecter la chaîne du froid

Concernant les intoxications alimentaires, le spécialiste rappelle qu'il faut absolument éviter de rompre la chaîne du froid. Pas toujours facile lorsqu'on fait des courses de gros au supermarché du coin avant de tout mettre dans le coffre d'une voiture restée au soleil sur le parking. "Il faut si possible avoir un sac isotherme pour faire ses courses, laisser sa voiture à l'ombre", rappelle Damien Mascret. "Et même si vous mettez les denrées au réfrigérateur, consommez-les rapidement." Méfiez-vous aussi des restes. "Il faut les remettre rapidement au frigo et ne pas tarder à les consommer, ou ne pas hésiter à les jeter." Enfin, la règle de base reste valable : "On ne recongèle pas ce qui a été décongelé."

Des précautions sont également à prendre avant de passer en cuisine. "Il faut bien se laver les mains à l'eau savonneuse. Si vous êtes malade, passez votre tour, quelqu'un d'autre cuisinera à votre place." Restez aussi vigilant lors de la préparation. "Utilisez des planches différentes pour les poissons et viandes crues et pour les légumes et les produits cuits", conseille Damien Mascret. "Attention aussi à la viande hachée qui n'a pas fait un tour au congélateur : elle doit toujours être cuite à cœur, notamment pour les enfants, les femmes enceintes ou les personnes immuno-déprimées."

Éviter les aliments crus

Les femmes enceintes, d'ailleurs, ont plus de précautions à prendre que les autres. "Elles doivent de toute façon éviter viandes et lait crus, ainsi que les coquillages en raison des risques de listériose." La listéria, la bactérie responsable de la listériose, très répandue dans l'environnement, est habituellement responsable de troubles digestifs mineurs. Mais chez les femmes enceintes ou les personnes fragiles, "cela peut être très grave", prévient le docteur.

Il faut, de manière générale, se méfier des aliments crus. Pas seulement les fruits de mer et les œufs, mais aussi les végétaux et les fromages au lait cru. Une salmonellose est vite arrivée dans les douze à 36 heures après le repas. Une contamination au staphylocoque fera même effet plus vite : dans les deux à quatre heures après la prise alimentaire. Quelle que soit l'origine de l'intoxication, "si vous êtes une personne fragile, il faut consulter", martèle Damien Mascret.

Les symptômes allergiques

L'été est aussi parfois l'occasion de se découvrir une allergie aux coquillages ou aux fruits de mer. Et comme le rappelle le docteur, "la véritable allergie ne se traduit pas uniquement par un urticaire". "Il y aura d'autres symptômes, notamment digestifs : maux de ventre, diarrhées et vomissements. On peut aussi avoir des problèmes respiratoires, comme une toux."

La première crainte restant toujours le choc anaphylactique. Les personnes qui sont sujettes aux allergies alimentaires doivent conserver leur kit d'auto-injection d'adrénaline.