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Charles Guyard (à Lorient), édité par Solène Leroux
En Bretagne, une cinquantaine de pharmaciens prennent en charge les petits problèmes de santé du quotidien, précisément 13 pathologies, qui vont des maux de tête aux brûlures. L'objectif est simple : désengorger les cabinets des généralistes, mais aussi les urgences. Europe 1 s'est rendue dans une pharmacie de Lorient.

Et si c'était la solution face aux déserts médicaux ? En Bretagne, une cinquantaine de pharmaciens prennent en charge les petits problèmes de santé du quotidien, précisément 13 pathologies, qui vont des maux de tête aux brûlures, par exemple. Objectif : désengorger les cabinets des généralistes, mais aussi les urgences. Voilà deux ou trois jours que Cécilia ressent des douleurs à la gorge, elle se rend donc dans une pharmacie de Lorient. Ces gênes ne sont pas dramatiques, mais elles ne sont évidemment pas agréables. "J'ai vraiment mal quand j'avale", confirme la Bretonne.

Face à elle, Véronique Prié, qui lui pose une série de questions dans un ordre bien précis : "Est-ce que vous avez de la fièvre ? Vous toussez aussi un petit peu ?" L'objectif de cet échange ? Déterminer si le cas de Cécilia relève de la médecine ou uniquement de la pharmacologie. Autrement dit, "si c'est une angine virale, je peux vous prodiguer des conseils, mais si c'est bactérien, ce sera un médecin", détaille la pharmacienne.

Limiter la bobologie aux pharmacies

Sur son écran, Véronique Prié coche des cases et un logiciel lui précise alors la marche à suivre en fonction des réponses. En 15 minutes, un avis est rendu. "C'est une angine virale, donc ça ne nécessite pas d'aller chez le médecin", annonce la pharmacienne. Pour Cécilia, c'est un vrai soulagement : "Ça fait beaucoup moins d'attente que d'aller chez le médecin."

Moins d'attente pour le patient et surtout moins de monde dans les cabinets médicaux ou aux urgences, parfois encombrées par ce qu'on appelle de la simple bobologie. C'est dans ce but que 50 officines testent ce dispositif de tri en Bretagne, sur treize cas définis comme des maux de tête, des angines ou des plaies. Depuis quelques mois, sur les quelque 400 personnes vues en pharmacie, les trois quarts ont pu ensuite se passer d'une visite chez le médecin ou à l'hôpital. L'expérience devrait durer deux ans et pourrait ensuite être généralisée à toute la France.