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Afsané Sabouhi, édité par Manon Fossat , modifié à
La troisième dose de vaccin contre le coronavirus pour les personnes de plus de 50 ans va devenir la condition pour valider son pass sanitaire. Dès le début du mois de décembre, la campagne de rappel va être élargie selon la volonté de l'exécutif. Mais cette décision inquiète les patients, qui redoutent pour certains de nouveaux effets secondaires.

Face au rebond épidémique, Emmanuel Macron a annoncé dans son allocution de mardi soir que le gouvernement mise sur l'accélération de la campagne de rappel vaccinal. D'ici le début de l'hiver, toutes les personnes de plus de 50 ans, les patients à risque et les professionnels de santé, sont appelés à se faire injecter une troisième dose de vaccin contre le Covid-19. Mais faut-il s'inquiéter de ces effets secondaires ? 

Une campagne "de plus en plus sûre"

Des millions de Français ont été concernés par un pic de fièvre, des douleurs dans le bras ou encore des symptômes grippaux après l'une de leurs injections contre le Covid-19. Des effets indésirables sans gravité, comme les trois-quarts des retours auprès de l'Agence du médicament. Depuis le début de la vaccination, 108.000 signalements pour 100 millions de doses injectées aux Français, tous vaccins confondus, y ont été enregistrés.

Pour Francesco Salvo, pharmacologue à Bordeaux chargé de coordonner le suivi de sécurité du vaccin Pfizer en France, il n'y a pas de raison de craindre un effet d'accumulation et cette troisième dose n'est pas plus risquée que les précédentes. "Le fait qu'il n'y ait pas eu d'effets indésirables lors de la deuxième dose ne veut pas dire qu'il en sera de même pour la troisième. Mais il n'y a aucune crainte quant à des différences d'intensité ou de sévérité", a-t-il affirmé.

D'autant que de nombreux pays ont mis en place des systèmes de pharmacovigilance de grandes ampleurs pour surveiller les vaccins contre le Covid, ce qui a notamment permis de détecter des effets rares et de faire évoluer les recommandations vaccinales. "On a de plus en plus de recul donc la campagne vaccinale est de plus en plus sûre. On sait qu'il ne faut pas administrer certains vaccins chez les jeunes par exemple, et on fait le maximum pour minimiser les risques pour les patients", a poursuivi Francesco Salvo. À noter tout de même que le vaccin n'est d'ailleurs pas moins efficace si l'on ne ressent aucun effet après la piqûre.