Covid-19 : le «contact tracing» mis à mal par Omicron

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Les cellules de "contact tracing", au sein des caisses départementales d’assurances maladies, ne suivent plus la cadence. © SAMEER AL-DOUMY / AFP
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Louise Sallé, édité par Solène Delinger
"Tester, tracer, isoler"... La doctrine gouvernementale faiblit face au variant Omicron. C’est la partie "tracer" qui est la plus fragile. Les cellules de "contact tracing", au sein des caisses départementales d’assurances maladies, ne suivent plus la cadence. Si bien que les consignes d’appels des cas contacts et cas positifs ont été modifiées le 3 janvier. 

Face à la propagation fulgurante du variant Omicron, la stratégie "tester, tracer, isoler", devient de plus en plus difficile à appliquer. La partie "tracer" est celle qui pose le plus de difficultés. Les cellules de "contact tracing", au sein des caisses départementales d’assurances maladies, n'arrivent plus à suivre le rythme. Les consignes d'appels des cas contacts ont donc été modifiées le 3 janvier. 

Les cas contacts reçoivent un SMS

Comme Chloé, les cas positifs et cas contacts ne sont plus appelés par l’Assurance maladie. Un simple SMS rappelle les consignes d’isolement. Les personnes qui donnent leurs téléphones fixes n'ont donc pas les informations nécessaires.

"Il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas à l'aise avec les outils informatiques et qui ne pourront pas faire les démarches seul", souligne Benjamin Sablier, délégué CGT de l’Assurance maladie dans les Bouches-du-Rhône, au micro d'Europe 1. "Donc, il y a de fortes chances que ces SMS passent à la trappe et qu'on se retrouve avec des patients positifs et des assurés qui ne vont pas forcément s'isoler", alerte-t-il. 

Des lignes téléphoniques saturées

La ligne se retrouve saturée par des gens qui ont des questions sur leur isolement, ou leur arrêt maladie. Certains ne sont pas délivrés à cause de bugs informatiques et de retards d’enregistrements de cas positifs. Mais au bout du fil, pas de réponse. 

"En fait, on atteignait des taux de décrochés très bas puisqu'on était à moins de 8 en moyenne dans les Bouches-du-Rhône, sachant que c'est en train d'impacter le reste des missions de l'Assurance maladie et que les assurés ont besoin de nous", déplore Benjamin Sablier sur Europe 1. Aucun recrutement supplémentaire n'est prévu pour les 6.000 employés du contact tracing.