Coronavirus : premier décès d'un médecin hospitalier annoncé en France

L'annonce a été faite par Olivier Véran, dimanche (photo d'archives).
L'annonce a été faite par Olivier Véran, dimanche (photo d'archives). © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"J'ai été informé hier soir du décès d'un médecin hospitalier, c'est à ma connaissance (...) la première situation qui a frappé un médecin hospitalier", a annoncé le ministre de la Santé, se refusant à donner des informations plus précises au nom du secret médical et pour respecter la volonté de la famille. 

Un médecin hospitalier est mort après avoir été infecté par le nouveau coronavirus, a indiqué dimanche le ministre de la Santé Olivier Véran, précisant qu'il s'agissait à sa "connaissance" du premier décès de ce type en France. 

"J'ai été informé hier soir du décès d'un médecin hospitalier, c'est à ma connaissance (...) la première situation qui a frappé un médecin hospitalier", a déclaré Olivier Véran au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Il s'est refusé à donner des "informations plus précises", au nom de la volonté de la famille et du secret médical.

Selon France 3 Hauts-de-France, la victime est un médecin urgentiste de Compiègne, dans l'Oise, un des premiers départements à avoir été fortement touché en France, et est décédé après son transfert à Lille. Des informations confirmées à l'AFP de source proche du dossier. 

"Le courage extraordinaire" des médecins

Olivier Véran, qui s'est "associé à la douleur de la famille", a relevé le "très lourd tribut payé par la grande famille des médecins aujourd'hui". Il a également "souligné le courage extraordinaire dont font preuve l'ensemble des médecins, des soignants, des pompiers, de toutes les personnes qui permettent de sauver des vies chaque jour".

Interrogé sur l'incidence de la pénurie de masques pour les personnels de santé, le ministre a déclaré que "ce que nous savons c'est que la plupart des soignants qui vont contracter la maladie ne vont pas la contracter dans le cadre de leur mission hospitalière, mais en dehors". Tout en reconnaissant que les soignants "sont par définition ceux qui sont le plus en contact avec les malades", il a relevé qu'il "y a eu plusieurs cas de contamination dans une unité de médecins ou d'infirmières qui bien qu'équipés en masques avaient pu être contaminés".