jean baptiste lemoyne 6:34
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Tiffany Fillon
Alors que Washington a interdit aux Européens d'accéder au territoire américain pour les 30 prochains jours, les conséquences s'annoncent rudes pour le tourisme français. Invité sur Europe 1, jeudi, le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne estime que "les tour-opérateurs connaissent des annulations de l'ordre de 60 à 70%".
INTERVIEW

Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi la suspension pour 30 jours de tous les voyages depuis l'Europe vers les États-Unis afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Au micro de Nathalie Lévy, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, au commerce extérieur et au tourisme, a expliqué jeudi à quel point cette décision s'avère catastrophique pour le tourisme français. 

Annulations en cascade 

"Le tourisme français est affecté par cette situation. Je reçois demain un certain nombre d'entreprises du secteur touristique et les croisiéristes parce que nous faisons face à des annulations", a affirmé Jean-Baptiste Lemoyne. Il a précisé par exemple que "les tour-opérateurs connaissent des annulations de l'ordre de 60 à 70%, et que 85% des établissements d'hôtellerie et restauration sont touchés" par la crise du coronavirus. 

Après l'annonce surprise de Donald Trump, de nombreux touristes américains craignant être bloqués en Europe se sont précipités jeudi dans plusieurs aéroports européens pour rentrer au pays. Face à ce constat, Jean-Baptiste Lemoyne a souligné que "près de 20% des touristes américains viennent en Europe". Et, selon lui, ces touristes dépensent "à peu près 3,5 milliards d'euros" sur le sol français.

Pour aider les entreprises touristiques pénalisées par cette fuite des touristes, Jean-Baptiste Lemoyne a estimé que le gouvernement fait "tout pour mettre en place des mesures d'accompagnements aux TPE et PME touristiques". Parmi elles, figurent la possibilité "d'étaler un certain nombre de charges fiscales et sociales pour les entreprises les plus menacées" ou encore des "annulations et dégrèvements d'impôts".