Touquet 1:56
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Hélène Terzian, édité par Antoine Cuny-Le Callet
À la veille de l'instauration d’un couvre-feu dans neuf métropoles, et alors que débutent ce vendredi les vacances de la Toussaint, certaines villes jusqu'alors plutôt épargnées par le virus et par ces mesures de restriction anticipent un afflux de visiteurs. Elles mettent elles-aussi en place de nouvelles mesures restrictives.

Certaines communes prisées des touristes s’inquiètent. Pour éviter que les habitants des grandes métropoles, en cherchant à fuir le coronavirus, ne contaminent d’autres zones, certaines villes prennent à leur tour des mesures radicales. "Nous avons traditionnellement des visiteurs nombreux à l’occasion des vacances de la Toussaint, mais là je pense que ça va être un véritable exode", explique au micro d’Europe 1 le maire du Touquet, Daniel Fasquelle, après avoir lui-même instauré un couvre-feu pour sa commune.

L'édile n'hésite pas à réaffirmer le caractère indispensable de cette mesure : "Tout ceux qui le pourrons vont fuir les villes pour ne pas avoir à subir le couvre-feu. Ils vont se retrouver chez nous." Dès samedi au Touquet, il sera interdit de circuler de minuit à 6 heures du matin. Les bars fermeront à 22 heures et les restaurants à 23h30. "Il faut éviter que la situation qui existe aujourd’hui dans les villes, on la retrouve chez nous dans quinze jours ou trois semaines."

"Il faut être très prudent"

Des mesures de restrictions de ce type commencent à être prises dans de nombreuses commune de la côte atlantique. À Deauville et à Trouville, dans le Calvados, par exemple, les bars fermeront à 21 heures et les restaurants à 22 heures. Sur la côte basque, à Biarritz, il est envisagé de fermer les bars et restaurants à 23h30.

A la Baule, le port du masque sera obligatoire dans toute la ville jusqu'au 1er novembre. "On a une population qui est à même d’être un peu plus âgée que la moyenne nationale et donc qui est plus sensible à la propagation du virus donc il faut être très prudent", explique le maire Franck Louvrier qui veut ainsi protéger ses résidents.

La crainte d’être le centre d’un nouveau cluster ne concerne pas seulement les cités balnéaires où l'on trouve beaucoup de résidences secondaires. Elle concerne également des grandes villes : A Bordeaux par exemple, même si les mesures n'ont pas été renforcées, la municipalité appelle à la vigilance des habitants et bien sûr des touristes, qui voudraient échapper au couvre-feu.