Les hôpitaux se préparent à une éventuelle quatrième vague. 1:30
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Virginie Riva, édité par Antoine Terrel , modifié à
La flambée des contaminations causée par le variant Delta du coronavirus fait craindre une nouvelle vague épidémique. A l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, le professeur Djillali Annane s'organise déjà avec ses équipes pour assurer la présence de suffisamment de personnels au moment où la pression hospitalière pourrait devenir plus forte.

Si la pression sur les services de soins intensifs reste modérée, la flambée des contaminations causée par le variant Delta du coronavirus se poursuit, avec 21.000 nouveaux cas recensés vendredi. Et avec 330 nouveaux patients pris en charge, ce sont aujourd'hui 6.802 patients qui sont actuellement hospitalisés. Une situation qui commence à inquiéter dans les hôpitaux, où l'heure est à l'organisation pour affronter au mieux une potentielle quatrième vague. 

Dans son service de réanimation de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, le professeur Djillali Annane a déjà réfléchi à l'organisation de cet été en cas de quatrième vague à l'hôpital, car ce sont les ressources humaines qui vont manquer."A partir du moment où les hospitalisations augmentent, il y a en général un décalage d'une dizaine de jours pour qu'il y ait un impact sur les services de réanimation", rappelle-t-il.

L'importance de la vaccination

"On craint une deuxième ou troisième semaine d'août difficile", prévient-il. "Nous, on a eu plusieurs discussions dans le service, par exemple entre médecins, mais aussi avec nos infirmières, pour faire en sorte que la majorité puisse prendre rapidement ses repos et ses congés, dans une période où on n'a pas encore d'impact dans nos services."

Mais le professeur tente d'alerter que, non, cette vague à l'hôpital n'est pas une fatalité et peut encore être évitée, particulièrement si les tranches d'âge les plus contaminées, à savoir les adolescents et les jeunes adultes, se vaccinent. Dans son service, les deux patients en réanimation depuis début juillet sont un homme de 39 ans, non vacciné, sans aucun antécédent, et un autre de 53 ans, qui n'avait reçu qu'une seule dose.