À Bordeaux, une équipe de chercheurs misent sur une nouvelle technologie, les nanoparticules, pour soigner les patients atteints d'un glioblastome. 1:23
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Yasmina Kattou
À Bordeaux, une équipe de chercheurs misent sur une nouvelle technologie, les nanoparticules, pour soigner les patients atteints d'un glioblastome, l'un des cancers du cerveau les plus dangereux. Ce dernier touche 3.500 Français chaque année.

Chimiothérapie, hormonothérapie, chirurgie, immunothérapie et radiothérapie... et maintenant nanoparticules. À Bordeaux, une équipe de chercheurs vient d'obtenir un financement de la Fondation médicale pour la recherche dans le cadre d'un projet sur les nanoparticules pour soigner un des cancers du cerveaules plus agressifs : le glioblastome. Comme son nom l’indique, la nanothérapie relève de l’infiniment petit et c’est son avantage.

Une nanoparticule est 1.000 fois plus fine que l'épaisseur d'un cheveu

Pour vous donner une idée, une nanoparticule est 1.000 fois plus fine que l'épaisseur d'un cheveu. Cette taille microscopique permettrait dans le cas d'un cancer sensible comme celui du cerveau d'être plus précis que la chirurgie actuelle. "Bien évidemment, le chirurgien ne va pas retirer plus que la tumeur", explique Sébastien Lecommandoux, responsable de l'équipe en charge du développement des nanomédicaments dans un laboratoire de l’Institut national Polytechnique de Bordeaux. "On ne peut pas aller gratter un peu plus loin, donc il y a toujours des cellules tumorales qui ont commencé à diffuser dans les tissus environnants et qu'on ne peut pas enlever cellule par cellule."

Les nanoparticules capables de dégrader les cellules tumorales

Les nanoparticules seraient alors utilisées pour éviter que ces résidus de tumeurs ne recréent un cancer. "C'est un gel de nanoparticules qu'on déposerait dans le cerveau. En fait, ce dépôt sous action lumineuse ou de rayons X va venir progressivement se dégrader pour libérer des toutes petites nanoparticules qui vont être capables de dégrader les cellules tumorales", poursuit-il au micro d'Europe 1.

Les résultats des tests en laboratoire pour le moment concluants pourraient permettre d'effectuer des essais sur les patients d'ici cinq à dix ans.