Cancer : une maladie plus facile à soigner ?

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Alexandre Dalifard
Si le cancer fait encore trop de victimes en France, le progrès technologique donne quelques espoirs concernant le traitement de cette maladie. Invité de l'émission "Bienfait pour vous", le professeur Fabrice Barlesi, spécialiste des cancers du poumon, explique que les nouvelles techniques médicales et le dépistage jouent un rôle primordial. 

En France, ce sont 4 millions de personnes qui sont touchées par le cancer aujourd'hui. Ces maladies sont souvent difficiles à traiter pour les médecins, mais ces dernières années, des progrès technologiques et de la médecine laissent entrevoir un espoir concernant le traitement des cancers. Invité de l'émission Bienfait pour vous, le professeur Fabrice Barlesi, directeur général de l'Institut Gustave Roussy à Villejuif, s'exprime sur le sujet et revient sur ces améliorations.

"60% des patients diagnostiqués sont guéris"

Pour ce professeur, depuis 40 ans, deux choses importantes ont changé : le diagnostic et les progrès thérapeutiques. "Depuis 40 ans, il y a un avènement de nouvelles chimiothérapies. Mais c'est surtout l'avènement des thérapies ciblées, grâce aux connaissances moléculaires et de la médecine de précision, mais aussi de l'immunothérapie", souligne-t-il au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez. "Et tous ces progrès ont bénéficié non seulement aux stades avancés de la maladie, mais ils sont petit à petit en train de bénéficier aux stades les plus précoces, là où on va guérir plus de personnes."

Aujourd'hui, 60% des patients diagnostiqués avec un cancer sont guéris. Fabrice Barlesi précise aussi que "pour l'immense majorité des autres, les progrès bénéficient et permettent une vie dite plus normale."

Le dépistage : un rôle essentiel

Pour le professeur, spécialiste du cancer du poumon, la prévention joue un rôle essentiel dans le traitement de ces maladies. "Aujourd'hui, 40% des cancers sont évitables et notre connaissance, notre capacité à mieux prévenir les risques est plus importante qu'autrefois", précise-t-il. Qui dit prévention, dit dépistage. Si ce sujet revient souvent, trop peu de personnes s'y soumettent. "Il est primordial, c'est quand même une réduction de 20 à 30% de la mortalité pour chacun des cancers qu'on peut dépister", insiste Fabrice Barlesi.

Quant aux formes avancées de cancer, l'immunothérapie et les thérapies ciblées ont permis, pour les maladies agressives comme le cancer du poumon ou le mélanome, d'arriver à prolonger l'espérance de vie des malades de plusieurs années.